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 [½ Nuit 10 Déc.] Extraits

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Orcal
   
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   Pensée du jour  :  La solitude est la patrie des forts.
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Orcal  /  Déesse du foyer à la retraite


Vous pouvez - et vous êtes même fortement encouragés à - poster ici des extraits de votre prose écrite pendant cette Nuit JE.

Les extraits ne doivent pas dépasser 500 mots.
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Foxi
Orcal
Revan
Bighit

 
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Voilà trois courts extraits.

Choc et Effroi. Vers la fin de Choc et Effroi. La suite logique du Prologue, dans lequel Sujin et son petit-ami Chang-min sont capturés par le KGB.
Citation :
La silhouette prostrée de Chang-min devint floue, malgré la faible distance les séparant. La voix de l’interrogateur résonnait comme une litanie, s’acharnait sur le peu de résistance qu’elle opposait. L’ordre répété était désormais gravé au fer rouge. Et des visions de son grand-père s’y superposèrent. Des larmes coulèrent le long de ses joues, au moment où elle comprit son choix.
Elle n’osa même pas croiser le regard de son amant. Enchaîné, agenouillé sur le sol, il tremblait. De froid ou à cause des coups, elle n’aurait su le dire. Une douleur à l’estomac surgit alors ; une boule remonta dans sa gorge. Elle tenta de parler sans qu’aucun son n’émerge de ses lèvres gercées. Plusieurs inspirations réussirent à chasser cette tension, même si son cœur continuait de tambouriner.
D’une voix calme, elle prononça la sentence.
- Chang-min est un ennemi du peuple. Il a tenté de passer à l’ennemi, a trahi son pays pour la cause honteuse des ennemis du régime. C’est un espion des yankee.
Une fois ces paroles formulées, Sujin éclata en sanglots, sous le regard ravi du capitaine Yang. Il frappa dans ses mains.


Nouvelle. Le début d'une nouvelle dont le thème est "l'eau".
Citation :
Depuis quarante jours, les nuages s’étaient dispersés et laissaient au soleil le champ libre pour écraser de ses rayons un pays dévasté, laissé à l’abandon. Sous ses pieds, le sol craquelé s’étendait à perte de vue, parsemé de quelques pierres, de souches ou d’arbres morts. L’herbe avait depuis longtemps dépéri ; le peu d’eau contenu dans le sol s’était évaporée sous l’action cruelle de l’astre du jour. Leur étoile, indispensable à la vie, la réduisait pourtant à néant.
En fait, Neil Syders n’avait aucune explication à ce phénomène. En l’espace d’une seule nuit, le monde avait basculé dans la démence et le chaos. Le cauchemar avait pris forme, s’était étendu sur toute la surface du globe : l’humanité n’avait pas tardé à sombrer, comme à son habitude. Quarante jours de sécheresse avait suivi, comme pour enfoncer le couteau rouillé dans une plaie infectée.
Désormais, les derniers êtres humains se traînaient sur des landes desséchées, parcourues de tempêtes de sable qui tentaient d’effacer toute trace de vie. Depuis des jours, Neil avait quitté sa ville : sa survie, il l’avait dû aux réserves d’eau minérale et à la piscine qu’il entretenait. Puis, à la mort de ses proches, il s’était lancé vers l’intérieur des terres, à la recherche d’une quelconque source, potable ou non. Il s’était défendu de les pleurer, même d’y penser ; ces larmes gâchaient un don plus précieux qu’une montagne d’or en ces jours sombres. De toute manière, ses pensées étaient toutes tournées vers une quête vitale : s’abreuver. Sa gorge desséchée, sa peau poussiéreuse, dur comme du bois le lui rappelaient sans cesse, accaparaient son esprit.

Sans Titre. Brian, un rescapé de l'Ancien Monde, vit désormais à New York, sous une dictature totalitaire qui a prit le pouvoir en Amérique à la suite d'un holocauste nucléaire.
Citation :
De sa démarche vive, Brian traversa la cour du bâtiment et s’engagea dans une ruelle. À mi-chemin de l’avenue, il se figea. En face, trois individus en armure assistée se découpèrent sous la lumière des lampadaires avant de s’évanouir. Brian se dissimula derrière une poubelle, certain d’avoir été repéré. Sa main agrippa fermement la crosse du pistolet de fortune, une arme dérisoire, inefficace contre le blindage des armures. À moins de toucher la visière, plus fragile. Les yeux fermés, il attendit dans le silence, perturbé par les battements affolés de son cœur.
 
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Dernière édition par Bighit le Mer 18 Jan 2012 - 17:00, édité 2 fois
 
Orcal
   
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Orcal  /  Déesse du foyer à la retraite


Eh oh, vous avez explosé les 500 mots là ou je me trompe? Razz
Voilà mon extrait d'hier soir, L'Envol des Cendres.

L'auberge a été incendiée et attaquée. Brettac, le chef de garnison, tente de faire échapper le Haut-Roi par l'arrière du bâtiment, dissimulé dans un petit groupe de Gardes ; mais deux archers embusqués dans les bois les empêchent de descendre la palissade...

Citation :
Le chef des Gardes se retourna soudain vers les huit hommes de son groupe.
— Qui m’a appelé ?
Signes de tête négatifs.
— Brettac !
La voix aigüe se rapprochait. Elle s’élevait de l’autre côté de la palissade. Des rescapés avaient-ils réussi à contourner l’auberge et à maîtriser les archers ? Le vétéran risqua un œil par-dessus la palissade, abrité derrière un bouclier.
Un garçon en haillons et couvert de sang lui adressait de grands gestes. Brettac le dévisagea, suspicieux ; il ne comptait guère échapper à un piège pour tomber dans un autre.
— Il n’y a plus d’archers ! Venez, vite !
— Qui es-tu ?
— Par les Syldres, Maître ! Faites vite !
Ce ton péremptoire, cette détermination. Et les flammes qui irisaient ces yeux verts…
— Archers hors de combat ! Nouez les cordes ! hurla le chef des Gardes. Un rire contenu faisait trembler sa voix puissante.
Aussitôt les hommes nouèrent quatre cordes au faîte pointu des rondins et les déroulèrent jusqu’au sol. Il n’existait aucune autre ouverture dans cette palissade que le portique d’entrée qui donnait sur la route ; et sa hauteur de cinq toises interdisait de sauter depuis le sommet.
Dahl fut le premier à descendre en rappel, et à toucher le sol. Le garçon s’approcha de lui, soulagé.
— Heureusement vous êtes là ! J’ai eu peur que…
— Näoreen ?
Le regard de Dahl balaya les cheveux courts hérissés de brindilles, les éclaboussures de sang qui constellaient le visage sale, erra sur les vêtements en piteux états.
— Tu… Que…
— A couvert ! Ils ont enfoncé la porte !
Les derniers Gardes sautèrent à terre et le groupe s’enfonça rapidement dans les bois. La lumière orangée du brasier tamisait les fougères mauves. Dans l’enceinte, le tumulte se rapprochait ; les hommes en poste dans la cour avaient engagé le combat pour protéger leur souverain.
— Attendez !
Brettac s’inclinait sur une silhouette à moitié enfouie dans les fougères, derrière un arbre. Un homme gisait, une flèche plantée dans la nuque. Le vétéran leva des yeux interrogateurs, imité par Dahl.
— Un des archers ?
Näoreen hocha brièvement la tête. Son ancien maître d’armes fit une moue admirative mais s'abstint de tout commentaire ; ils reprirent la course. Après un long moment de fuite à travers les bois, le groupe parvint dans une petite clairière ; les lueurs flamboyantes avaient disparu, laissant place à une obscurité constellée de rayons de lunes. Les hommes avaient de plus en plus de mal à progresser.
— Cinq minutes, murmura Brettac.
Les Gardes essoufflés s’assirent au pied des arbres, et mirent aussitôt à profit la courte pause qui leur était accordée. Näoreen s’approcha de Brettac et de son père ; le souffle régulier, le visage ardent, elle semblait inépuisable. Son manteau ouvert laissait voir une tunique si maculée de sang que sa couleur originelle disparaissait sous les larges taches sombres.
— Etes-vous blessée, votre Grâce ?
— Non. Peu importe. Les filles sont à l’abri, n’est-ce pas ? Anjali, Dorlei, Tana ?
Brettac et le Haut-Roi échangèrent un regard rapide. Dahl fit demi-tour et se perdit dans l’ombre ; le vétéran sembla s’affaisser.
— Näo… Votre Grâce… Nous les avons perdues.
 
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oups, édité (toujours long, mais un peu moins...)
 

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