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| | Nombre de messages : 2977 Âge : 34 Localisation : Tokyo Pensée du jour : Oden. Date d'inscription : 15/11/2009 | Mitsu / Powerpuff girl Ven 2 Déc 2011 - 21:05 | |
| Vous pouvez - et vous êtes même fortement encouragés à - poster ici des extraits de votre prose écrite pendant cette Nuit JE.
Les extraits ne doivent pas dépasser 500 mots. Poster un extrait vous engage à commenter ceux des autres.
Pour que ce sujet reste lisible, postez vos commentaires par ici. |
| | | Invité / Invité Ven 2 Déc 2011 - 23:04 | |
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Dernière édition par Bighit le Mer 18 Jan 2012 - 17:01, édité 1 fois |
| | Nombre de messages : 662 Âge : 37 Date d'inscription : 28/01/2009 | véri / Hé ! Makarénine Sam 3 Déc 2011 - 0:04 | |
| Un extrait de mon journal intime. - *.* a écrit:
Je me suis levé à 10h58 du matin. J'ai joué à Runescape jusqu'à 18h25 environ. Je me suis levé, au bord de la crise nerveuse, et je suis parti courir pour me défouler. Tourner en rond au parc Suzanne Lenglen, près de l'Aquaboulevard. Puis je suis rentré, j'ai pris une douche, et je suis ressorti m'acheter des sushi. Je me sens seul et absurde. Voilà, c'est bien ? |
| | Nombre de messages : 435 Âge : 36 Localisation : Melun (77) Date d'inscription : 17/02/2011 | Skaar / Pour qui sonne Lestat Sam 3 Déc 2011 - 0:12 | |
| Daryn et l'équipage du Lucky Bird se sont réfugiés sur une planète inhabitée, Deleran, mais sur laquelle ils découvrent un complexe de recherche clandestin sur la génétique. Ils y cherchent une explication à ce qui leur arrive, et Daryn éprouve une sensation imprécise de déjà-vu qui lui est d'autant plus étrange que sa mémoire est quasiment parfaite. - Citation :
- Un nom de dossier retint son attention, malgré un nom chiffré aussi anodin que les autres. A l’intérieur, les mêmes séries d’analyses génétiques, les mêmes rapports de probabilité de transmission des caractères physiques et psychiques à la descendance.
Il les avait déjà vus, à présent il n’en doutait plus. Il les revoyait défiler devant ses yeux. A l’époque il cherchait … quelque chose. Quelque chose d’important. Il n’arrivait plus à se rappeler quoi, comme si son souvenir devenait flou. Partiel. Incomplet. Il avait du mal à préciser son souvenir. L’étrange sensation de l’oubli bourdonnait de plus en plus fort dans son esprit.
A l’époque – mais quand ? – Il avait fini par trouver la donnée, cachée là, au milieu des millions de données. Il s’agissait bien de l’information qui lui manquait pour … Pour quoi ? Il ne pouvait le dire. Plus il essayait de s’en rappeler, et plus le souvenir lui glissait entre les doigts.
Il s’était ensuite levé. Il devait mettre en œuvre son … sa … cette chose qu’il ne pouvait se remémorer. Même si le plan initial avait avorté, gâché par tous ces politiciens aveugles et bornés, il pouvait toujours préparer le terrain pour qu’un autre poursuive son œuvre. Ce serait long, et il n’y survivrait sans doute pas. Peu importait. Elle avait perdu la vie, et lui tout ce qui l’avait jamais rendu fier. Elle et son but. Le sien. Le leur. Il pouvait encore l’accomplir. A condition d’agir dès maintenant.
Il arriva en face de la lourde porte métallique, tout au bout de la salle, et prononça une série de mots. Elle commença à s’entrouvrir. Un court instant il surprit son reflet sur la surface de métal poli. Le temps sembla se figer. Il semblait … différent.
Les traits anguleux de son visage étaient les siens, quoiqu’un peu plus saillants. Il avait le même nez, les mêmes lèvres. Ses yeux bleus et non gris, ses cheveux gris-blanc – il se surprit d’ailleurs à penser que cela lui allait bien – ne trouvaient aucun écho dans sa mémoire. Son corps droit et visiblement musculeux, même sous la combinaison noire, ne lui appartenait pas.
Il n’était pas lui. Pourtant il se reconnaissait. Ces cheveux, il les avait vus blanchir au fil des ans, mais il savait qu’aujourd’hui, comme depuis ses souvenirs les plus lointains, ils étaient d’un noir impeccable. Son corps, ses muscles, constituaient le fruit d’exercices physiques réguliers, en particulier des séances de savate aldane face à des mannequins holographiques.
Mais Daryn savait, au fond de lui et sans aucun doute possible, qu’il n’avait jamais pratiqué cette discipline, ni aucune autre du genre. Et pourtant sa mémoire connaissait chaque mouvement, chaque prise, chaque feinte, chaque tactique de la savate aldane sur le bout des doigts.
Impossible. Totalement, radicalement impossible. Devenait-il fou ? Qui était-il ? Qui avait étudié à l’académie de Syran avec Salynski ? Salynski ? Qui était-ce ? Qui avait appris la savate ? Qui ? Sa vision se brouilla et il sentit ses jambes se dérober sous lui. |
| | Nombre de messages : 6087 Âge : 35 Localisation : Liège Pensée du jour : La "recherche d'équilibre" sur JE est interrompue, ça manque de mécènes en temps de crise. Date d'inscription : 11/01/2010 | QuillQueen / Wallonne OUvreuse de LIttérateurs POstiches Sam 3 Déc 2011 - 0:32 | |
| bon, extrait de ce futur roman Fantasy (peut-être bien dark, si je gère) "Qu'Aeliga me soit rendue" attention, contenu adulte et pur premier jet, évidemment - Spoiler:
Elle pose ses bras sur les épaules d'Anité, l'entoure de chair tiède. Elle touche son nez du sien pour mieux lui susurrer : -Tes yeux sont terribles. Ils ne laissent rien filtrer, rien passer, ils sont comme une nuit noire où tout est déjà mort. J'aimerais avoir la chance d'y remettre de la vie. Et toi ? N'as-tu rien vu dans les miens ? Il les fixe plus attentivement. Un temps infini s'écoule avant un murmure. -Ce sont deux éclipses. Ils cachent la lune et le soleil que je cherche en vain dans un brouillard épais. Il n'y passe que des silhouettes. Jamais des lumières. Vous n'y laissez pas plus de vie que moi. La reine dépose sa tête sur l'épaule de son amant en chuchotant à son oreille : -Créons-la ensemble. Bien que toujours manipulé, dressé à faire ce qu’il ne veut pas, il concède qu’elle ne soit pas aussi mauvaise qu’il l’ait cru. Après tout, elle n’a aucune idée de ses sentiments pour Aeliga. Il ne l‘aime pas, cette dame, c’est évident. Mais là, ce n’est pas le cœur qui veut parler, devant ces belles proportions chaudes, c’est son corps, son corps en mal de compagnie. Elle use encore de ses charmes, de sa voix baissée à un murmure assuré. -Déshabille-toi, Anité. Tout à coup, il n’est plus si sûr de vouloir poursuivre. Mais il le doit. Anité retient ses larmes. Il ferme les yeux, se cache quelques secondes sous la tenue qu’il enlève. Puisse Aeliga lui pardonner cette trahison forcée. Il ôte son pantalon, elle sa jupe, à son pied qui recule elle répond par une étreinte attrayante. Son pénis durci lui fait honte. D’ici peu, il sera sali. Pour les bonnes grâces de la reine, pour la liberté d’Aeliga, pour leur survie. Plus que jamais, ses yeux reflètent le néant.
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| | Nombre de messages : 5683 Âge : 42 Localisation : En confinement dans moi-même. Pensée du jour : La solitude est la patrie des forts. Date d'inscription : 23/04/2010 | Orcal / Déesse du foyer à la retraite Sam 3 Déc 2011 - 12:48 | |
| Extrait de l'Envol des Cendres. - Citation :
- Les yeux vides, elle fredonnait. Une suite de notes qui lui venaient sans réfléchir, au gré de l’air qui faisait vibrer ses cordes vocales. Son corps oscillait machinalement d’avant en arrière, dans un bercement aussi absent que son regard.
La chaleur s’enfuyait du corps qu’elle étreignait. Näoreen avait tout tenté. Son Rhë avait pénétré au plus profond du corps de sa compagne ; elle avait alors perçu ce que l’obscurité et sa propre peur l’empêchaient de voir. Le corps de Cìl avait été lardé de coups d’épée ; l’un d’eux avait ouvert une plaie béante au cou. Deux flèches lui perçaient le flanc et pénétraient très avant sous les côtes ; à chaque respiration, les pointes métalliques se déplaçaient dans les chairs déchirées. Elle avait observé, impuissante, le sang se répandre dans le poumon du félin et s’épancher des entailles ; Cìl s’affaiblissait et son souffle s’accompagnait à présent d’un douloureux gargouillis. Le Rhë lui prêtait mille yeux, mais aucun pouvoir. Arracher les flèches ? L’hémorragie tuerait l’orcaline en quelques secondes. Quels soins apporter ? Combien de temps avant que… Réfléchis. Calme-toi. Réfléchis. Tu es une Rhëveuse. Ça doit servir à quelque chose. Mais le sang coulait, et les yeux de Cìl n’étaient plus que deux fentes dont la nuit cherchait à s’emparer. Et Näoreen cherchait, allait mentalement d’une blessure à l’autre, s’affolait comme un insecte emprisonné dans un bocal aux parois étrécies. Un roulement sourd s’était élevé, irrégulier mais opiniâtre. Cìl ronronnait. A cet instant, sa compagne avait compris. Elle s’était assise tout contre l’orcaline, avait soulevé avec précautions sa tête et son poitrail ensanglantés, et les avait encerclés de ses bras. Une odeur métallique et écœurante l’avait prise à la gorge ; ses doigts, qu’elle avait plongés d’instinct au plus profond de la fourrure du cou, s’engluaient dans un liquide chaud et visqueux. Elle avait résolument repoussé la nausée, et un son avait surgi de ses lèvres, puis un autre. Elle s’était mise à chanter. Brin après brin, le fil qui maintenant sa lucidité s’effrangeait. Les ronronnements de Cìl avaient redoublé. Leurs vibrations apaisantes se communiquaient à tout le corps de la jeune fille ; la tête du félin reposait de plus en plus lourde sur sa poitrine. Autour d’eles, les feuilles mortes erraient entre ciel et terre dans un silence onirique ; les deux lunes tentaient de faire pleuvoir leur lumière sur le sol moussu, aidées par un vent capricieux qui dévoilait les dentelles des frondaisons. Les grondements avaient hésité, s’était éteints comme par inadvertance. Cìl n’avait pas frémi, ni poussé un seul soupir. Elle était partie sans bruit, comme lorsqu’elle se levait la nuit dans la vaste chambre de Neledrin pour aller chasser. Elle laissait sur les draps un creux tiède et musqué dans lequel se lovait une fillette ensommeillée. Jusqu’à ce que la chaleur s’en aille, elle aussi ; alors l’enfant se réveillait, perdue dans son grand lit de princesse. Et Cìl revenait toujours, avec sur ses poils cette odeur de sève et de vie sauvage. Elle revient toujours… |
| | | Invité / Invité Sam 3 Déc 2011 - 20:43 | |
| Malgré mes soucis, j'ai pu écrire un peu. Des trucs par-ci, par-là. Rien de bien consistant. Choc et Effroi. Un jour, je finirais cette scène interminable. Pas besoin de décrire le contexte, juste après un point Revan ^^ - Citation :
- Le souffle rauque, Dean s’immobilisa au dessus de Sujin. Il expira et ferma les yeux, comme soulagé. Son torse frottait contre la poitrine de la jeune femme, lui procurait de légers frissons. Son visage se pressa contre le cou délicat de Sujin et apprécia le contact de la sueur, et les délicats effluves qui s’en dégageait. Il sentit les lèvres de son amante effleurer sa joue, ses doigts courir le long de ses bras.
Dean calma sa respiration, et son cœur, qui tambourinait dans sa poitrine. À cet instant, des sanglots brisèrent cet instant, rompirent le calme apparent. Dean serra les mâchoires et se dégagea de manière à observer le visage de Sujin. Des larmes brillaient dans ses yeux ; elle tentait de dissimuler cette faiblesse, n’osa pas croiser son regard. De la science fiction, dysotopie. Après un holocauste nucléaire, les Etats Unis ont sombré dans la dictature. Vingt années plus tard, Brian revient d'entre les morts et découvre une société totalitaire. - Citation :
- Assis sur un siège des plus inconfortables, Brian laissa son esprit divaguer. L’atmosphère étouffante de la rame le prenait à la gorge ; il soupira en promenant son regard le long des affiches de propagande qui ornaient les murs. Elles se perdirent dans le lointain tandis que le métro s’enfonçait dans un tunnel obscur.
Peu de monde s’y entassait, moins d’une vingtaine de personnes dans ce wagon. La plupart des utilisateurs se révélaient silencieux ; ces simples silhouettes attendaient la prochaine station avec une fatalité déconcertante. Ils paraissaient déconnectés, le regard fixe, vide de toute expression. Des éclats de voix lui parvinrent. Brian se pencha et observa les deux hommes en grande conversation. Les miliciens, dans leurs tenues grises bariolées de rouge, ne se préoccupaient guère des autres passagers. Leurs éclats de voix dérangeaient les plus proches qui n’omettaient aucune protestation. Les longs fusils en bandoulière, les pistolets glissés à la ceinture, les en dissuadaient moins que les sigles sur leur tenue. Personne ne cillait devant eux, de peur d’être accusé de crime politique. Cette sentence oscillait au dessus de chacun des citoyens comme une épée de Damoclès, prête à s’abattre à la moindre bévue. À sa gauche, le jeune homme à peine sorti de l’adolescence se tortillait sur son siège comme mal à l’aise. Ses fréquents regards vers le banc en face contrastaient avec l’attitude des autres passagers. Si ces derniers tentaient de se fondre dans le décor, son voisin par contre ne cessait de jeter des coups d’œil appuyés en direction de la jeune femme assise face de lui. Blonde, les yeux bleus, elle se tenait droite, appuyé sur le dossier. Brian s’arrêta quelques instants sur son visage, sa silhouette élancée, puis sur l’écusson sur son bras. Il blêmît, et cessa de la regarder ; son voisin n’avait pas même remarqué ce motif bleu, trop occupé à la reluquer. Juste à côté de la jeune femme, un homme vêtu d’amples vêtements sombres détournait son regard vers l’arrière du wagon. Brian fronça les sourcils ; l’homme observait avec insistance les deux miliciens. Il changea de position : un éclat métallique à sa ceinture attira le regard de Brian. Un pistolet glissé sous un ceinturon militaire apparut, avant qu’un pan de manteau ne le recouvre. |
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