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| [Nuit 26 Nov.] Commentaires | |
| | Nombre de messages : 2977 Âge : 34 Localisation : Tokyo Pensée du jour : Oden. Date d'inscription : 15/11/2009 | Mitsu / Powerpuff girl Sam 26 Nov 2011 - 20:39 | |
| Postez ici vos commentaires sur les extraits des textes écrits pendant cette demi-nuit et répondez aux commentaires reçus sur les vôtres ! |
| | | Invité / Invité Dim 27 Nov 2011 - 11:22 | |
| Bighit > Je l'avais déjà lu. En tout cas, toujours aussi fluide, toujours aussi propre, toujours aussi agréable à lire. Une scène très dure, on a mal pour le personnage, Khalil. Le fait d'être en focalisation interne renforce encore l'immersion. Malgré le peu de descriptions (du fait que ce soit un extrait), on se représente la scène sans le moindre souci, dans toute son horreur. Bref, très sympa. Skaar > J'aime beaucoup l'univers que tu nous montres, il y a du travail derrière. Sur le fond, je ne me fais pas trop d'inquiétude. On sent le potentiel des personnages de Konor et de Daryn. Sur la forme, il y a par contre des choses à améliorer. Les "c'était" en premier lieu. Tu peux t'en passer. Surtout que tu as la mauvaise habitude d'expliquer. Tu créés une distance avec ton lecteur, intègre les explications à la narration. Le tout passera beaucoup mieux. Mais ça reste un dialogue intéressant, qui sera meilleur une fois corrigé. Thomas > Pas mal du tout. Ce n'est pas le genre d'écrit que j'affectionne. Mais ça se laisse lire sans souci. Quelques petits répétitions (Oui, c'est bien moi qui dit ça), c'est l'impression qu'on a à la lecture. Courage pour la suite. Mitsu > Tiens, tiens, on attendait d'en apprendre plus sur ce nouveau roman. Oui, je ne t'ai pas oublié. Et bien, on retrouve ta plume, on retrouve cet enchaînement des actions, j'aime beaucoup. Vraiment. Tu dépeins un "beau" contexte. Lou et Brian s'apprécieraient-ils plus qu'avant ? Tu me donnes vraiment envie d'en apprendre plus, de lire davantage. Entre ce roman et Scalpel, je ne risque pas de m'ennuyer Gregorian > De la fantasy. Il y a quelques trucs qui m'ont gêné à la lecture. Après, j'ai eu l'impression d'assister à une scène mille fois reprise. Bon après, la lecture est tout de même fluide, il y a de bons passages, mais je n'ai pu me détacher de cette impression de cliché. Foxi > Des répétitions de mots. Quelques passages bien écrits. Mais, il y a toujours des faiblesses globalement, des passages pas très crédibles. On retrouve sinon les ingrédients de la fantasy classique. L'élu, les pégases, ... C'est pas trop mon truc ; je me suis vite orienté vers de la fantasy plus réaliste, donc je suis pas trop le lecteur type pour ce genre d'écrit. |
| | Nombre de messages : 2977 Âge : 34 Localisation : Tokyo Pensée du jour : Oden. Date d'inscription : 15/11/2009 | Mitsu / Powerpuff girl Dim 27 Nov 2011 - 16:25 | |
| Voici mes commentaires. N'hésitez pas à me demander des précisions si besoin ! Bighit - Ah, c'était horrible quand ton extrait s'est terminé. Je crois que c'est la première fois que je me retrouve autant immergée dans l'un de tes textes. Je parvenais à sentir sa peur, les odeurs écœurantes, l'envie de hurler sans le pouvoir. Quelques répétitions (enfin, pas vraiment, mais par exemple le "immobile, sans réaction" m'a un peu choquée) mais très bien maîtrisé. Skaar - "Blabla" et "Nouveau blabla" D'ailleurs, ce sont justement ces petites descriptions insérées au milieu du dialogue qu'il m'ont un peu gênées, elles cassent le rythme et tu pourrais peut-être les inclure ailleurs. Le fait que tu utilises ces crochets en attendant de compléter montre à quel point elles sont dispensables ici, et transposables ailleurs. Sinon, très chouette, et un style agréable ! Thomas - Bon, le truc qui m'a fait bizarre : tu n'as pas l'air d'aimer les points et les points virgules. Parfois, une phrase donne la sensation de s'étaler sur plusieurs lignes parce que tu utilises des virgules là où elle devrait se terminer pour en laisser commencer une nouvelle. Enfin, ce n'est peut-être qu'une question de goût, mais ça m'a dérangée à la lecture. Ensuite, vocabulaire précis, bien trouvé, une sensation de "scolaire" parfois, mais un style très agréable et de jolies images. Et j'aime beaucoup la manière dont tu mêles le passé au présent comme une aquarelle. Revan - Je n'aime pas faire de la correction d'extraits pendant les Nuits, mais c'est juste que j'ai une question qui me titille : est-ce qu'on peut dire "répliqua" dans un contexte pareil ? C'est pas juste pour une discussion ? J'aurais dit "riposta", mais je me suis ensuite dit que tu avais peut-être raison. Éclaire-moi, Ô, spécialiste des scènes militaires Passons maintenant à la lecture même de tes extraits. 1. Choc et Effroi : Très bien, j'ai été étonnée de ne pas me perdre dans l'enchaînement des "répliques" alors qu'on sent bien que la scène doit être un joyeux bordel à vivre, et qu'en plus Dean n'y voit pas grand chose. J'aime beaucoup la manière dont tu nous [em]montres[/em] que Dean est dans la m**** jusqu'au cou, ou disons dans une situation désespérée , sans jamais nous le [em]dire[/em]. 2. Choc et Effroi : AH-MAIS-NON-LÀ-JE-NE-TE-PARDONNES-PAS. "se perdre dans l'immensité des yeux" ? NON-REVAN-PAS-TOI. Pour la peine, je boude cet extrait. Non, je rigole. La suite est mieux, mais ça sonne trop traité de philosophie pour une première nuit d'amour. Peut-être des phrases plus courtes, plus simples, et je trouve ça bizarre un héros plongé dans ses réflexions alors qu'il a une superbe femme dans les bras prête à lui faire des poutous. 2. Iota Basileus : J'aime beaucoup cet extrait ! C'est fluide, les mots passent naturellement à la lecture, on se sent bien. Et puis ils sont mignons, les deux, là. Bref, mon extrait préféré avec le premier de Choc et Effroi. Gregorian - Je suis plutôt insensible à ce genre d'histoire, donc j'ai eu du mal à me plonger dedans, mais je suppose que rien ne rebuterait un lecteur habituel de fantasy : c'est fluide, bien rythmé. Malgré quelques coquilles qui disparaitront après une correction, tu as là une bonne base de travail. Après, dur de juger quand les thèmes ne me touchent pas particulièrement ! Foxi - J'ai souris en lisant le première paragraphe. J'allais t'écrire : "oh, c'est bon, on a compris que c'était en bois", jusqu'à ce que je lises "En fait, tout y était de bois." Du coup, je ne sais pas si tu as voulu créer un petit effet comique, mais c'est pas mal du tout. L'écriture est agréable même si on sent que tu n'as pas relu (il manque des mots à certains endroits, des accents, il y a quelques répétitions) ; mais du coup je ne m'inquiète pas. Pour les thèmes, encore une fois, il me serait difficile de juger, je n'y connais vraiment pas grand chose en Fantasy ! |
| | | Invité / Invité Dim 27 Nov 2011 - 17:04 | |
| Merci pour les commentaires !
Skaar : autant j'aime bien ne pas avoir de longs tunnels de dialogues sans narration, autant l'alternance systématique et rapide est pas géniale. et les bla bla non plus Pas grand chose à redire sinon. Thomas : tiens un début à la Camus . l’intelligentsia littéraire c'est un pléonasme Un peu de redondances sur les journaux et la mort d el'écrivain, je trouve. Sinon, c'est joliment écrit tout ça. Mitsu : ayant fait du cheval, je m'en vais relever tes erreurs D'abord à moitié allongé sur un cheval m'évoque une position curieuse ; sans doute voulais tu dire couché sur l'encolure , Mais bon, c'est très cliché cinéma ça comme position et pas très réaliste en fait. Ca dépend de la selle qu'on a et si on a les étriers réglé longs, ( ce qui est plus souvent le cas que la position éprouvant des jockeys et pas tenable plus de quelques minutes) on est juste un peu penché en avant, en appui sur ses étriers pour soulager le dos du cheval Sinon, une heure au galop ? Pauvre cheval ! Non ! Selon le terrain, on change d'allure ! et impossible de toute façon une heure au galop, plutôt du petit trot pour tenir sur la distance Sinon, très agréable à lire, rien à redire sur la forme, je crois ! Revan : premier extrait : des détails à revoir, répétition du verbe répliquer, mais sinon le rythme est bon. le deuxième extrait pourrait etre bon s'il était un poil en dessous niveau "poésie", images, je trouve... Mais y'a des des p'tits trucs que j'ai bien aimé et ces pensées ne me gênent pas personnellement. l'idée de quitter la Corée par exemple me plait bien. troisième : simple, j'aime vraiment beaucoup ! Fluide, vivant. Rien à redire ! Gregorian : pas mal, le prénom un peu trop répété. Tu utilises quelques fois l'auxiliaire être en verbe. Mais pas mal. Foxi : serait bon de fournir un effort en orthographe Attention, tu mélanges vocabulaire soutenu et expressions très familières. point positif : des dialogues qui claquent bien ! |
| | Nombre de messages : 2977 Âge : 34 Localisation : Tokyo Pensée du jour : Oden. Date d'inscription : 15/11/2009 | Mitsu / Powerpuff girl Dim 27 Nov 2011 - 17:17 | |
| - Revan a écrit:
- Lou et Brian s'apprécieraient-ils plus qu'avant ?
Merci pour ton commentaire ! Même si c'est un officier de l'Ordre, organisation que Lou veut détruire, elle s'est rendu compte que c'était un bon bougre un peu naïf. Et puis bon, il vient de perdre les trois quarts de sa main gauche à cause d'elle, donc ça développe forcément un sentiment de culpabilité ! - Bighit a écrit:
- ayant fait du cheval, je m'en vais relever tes erreurs
D'abord à moitié allongé sur un cheval m'évoque une position curieuse ; sans doute voulais tu dire couché sur l'encolure , Mais bon, c'est très cliché cinéma ça comme position et pas très réaliste en fait. Ca dépend de la selle qu'on a et si on a les étriers réglé longs, ( ce qui est plus souvent le cas que la position éprouvant des jockeys et pas tenable plus de quelques minutes) on est juste un peu penché en avant, en appui sur ses étriers pour soulager le dos du cheval Sinon, une heure au galop ? Pauvre cheval ! Non ! Selon le terrain, on change d'allure ! et impossible de toute façon une heure au galop, plutôt du petit trot pour tenir sur la distance Sinon, très agréable à lire, rien à redire sur la forme, je crois ! Oh, merci pour les précisions ! J'ai fait un peu de cheval quand j'étais plus jeune, mais autant dire qu'à s'est résumé à des tours de manège et des balades en forêt, donc tes explications me sont plus qu'utiles ! Pour le fait qu'il est allongé sur l'encolure (je ne me souvenais plus de ce terme, merci), c'est parce qu'il vient de se faire couper les doigts de la main gauche, et il est particulièrement faible à ce moment. Je devrais peut-être préciser. Ou utiliser le mot "avachi" ? Par contre, pour le galop, je vais corriger ça de suite, ça sera plus réaliste. Merci ! |
| | | Invité / Invité Dim 27 Nov 2011 - 17:23 | |
| - Mitsu a écrit:
- Pour le fait qu'il est allongé sur l'encolure (je ne me souvenais plus de ce terme, merci), c'est parce qu'il vient de se faire couper les doigts de la main gauche, et il est particulièrement faible à ce moment. Je devrais peut-être préciser. Ou utiliser le mot "avachi" ?
oui plutot précisé sa faiblesse, le coté avachi. S'il est très faible, il peut aussi vaciller sur sa selle, très dur de tenir sur un cheval au galop quand on ne va pas bien et qu'on est affaibli, même au trot d'ailleurs. Parce que mine de rien, les jambes et le dos fonctionnent énormément pour tenir à cheval. Il peut se retenir à la crinière de sa main valide. Souvent comme ça qu'on évite les chutes et qu'on se rééquilibre ( sauf si le bourrin décide de plonger soudain la tête, la c'est la galipette avant assurée ) |
| | Nombre de messages : 2977 Âge : 34 Localisation : Tokyo Pensée du jour : Oden. Date d'inscription : 15/11/2009 | Mitsu / Powerpuff girl Dim 27 Nov 2011 - 17:26 | |
| Super, merci beaucoup ! Je vais donc retravailler cette scène pendant que c'est encore chaud |
| | Nombre de messages : 456 Âge : 31 Pensée du jour : Do not disturb the sleeping wolf Date d'inscription : 12/09/2011 | Gregorian / Pour qui sonne Lestat Dim 27 Nov 2011 - 17:47 | |
| Bighit > Wahou, le moins qu'on puisse dire c'est qu'on est directement dedans. Fluide, comme d'hab, agréable à la lecture, comme d'hab. La focalisation interne rend ce passage déjà dur... presque horrible à supporter. Un très bon effet.
Skaar > Le fond est prometteur, la forme... Il y a quelques petites choses à revoir. Les "C'était" par exemple, sont un peu trop nombreux. Et quand tu décris les choses, quand tu les expliques, on a trop l'impression d'une pause dans l'écriture. C'est un peu comme quand on étudie un livre ou un film en classe : en plein milieu de l'action, le prof met pause, et tout le monde est frustré ! Tu devrai essayer d'intégrer simplement tes explications dans l'action =)
Thomas > Malgré quelques répétitions qui nuisent un peu à la fluidité, on se plonge bien dans l'histoire, et ça donne envie d'en savoir plus ^^. Après correction, ça sera donc du bon !
Mitsu > C'est marrant, j'aurais pu deviné que c'était ton extrait. On reconnait bien ton style, toujours aussi fluide. Le contexte est vraiment beau, les deux persos sont immergés dans un décor sublime comme tu le décris. J'ai bien envie d'aller lire le début tiens... Juste une petite coquille "Jamais elle ne serait jamais libre ". Un jamais ça suffit ^^
Revan > 1/ Choc et Effroi : ou comment rendre une situation bordelique parfaitement intelligible ! L'enchainement des répliques est vraiment bon, et je trouve vraiment super la manière que tu as de suggérer que ton perso est dans la mouise jusqu'au cou ! 2/ Choc et Effroi : je dirai juste que j'espère que tu ne réfléchis pas autant dans une situation identique xD. Cela rend les choses un peu moins vraisemblables... mais bon.
Foxi > Youpi de la fantasy =D. Pas mal de coquilles nuisent à la lecture, beaucoup de répétitions rendent le texte peu attrayant. c'est dommage, parce qu'on sent qu'il y a de l'idée derrière. Si je peux me permettre un conseil : lis, encore, encore, encore. Ca accroitra ton voca, et t'évitera des lourdeurs dans le style =)
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| | Nombre de messages : 435 Âge : 36 Localisation : Melun (77) Date d'inscription : 17/02/2011 | Skaar / Pour qui sonne Lestat Mer 30 Nov 2011 - 21:52 | |
| Oui, comme d'habitude je commente tard. Bighit: C'est bien écrit, et effrayant de réalisme. J'ai juste tilté sur le mot loisir (Kalil aurait hurlé de folie si cette botte lui en avait laissé le loisir.) On comprend tout à fait, mais le mot tranche avec le contexte. Thomas: Wow, c'est bien écrit. Si c'est un premier jet, chapeau ^^. le mot 'connerie' qui joue le vilain petit canard dans ton texte. Mitsu: Quelques formules malheureuses, mais un texte agréable et qui pique ma curiosité. Revan: Choc et Effroi: Ca tient la route. Seul truc: - Citation :
- il réengagea son dernier chargeur, avec moins de dix balles. D’un geste,
il dégagea son pistolet automatique du holster et ouvrit le feu. Il recharge avant de dégainé ? ou il a deux armes ? Pas grand chose à dire sur le second ( A part que la première phrase fait cliché. Mais venant de moi, c'est l'hôpital qui se fout de la charité). Iota Basileus: C'est fluide et agréable (j'ai juste du mal avec les ; mais ça doit plus tenir du manque d'habitude que d'autre chose). Gregorian:Le fond est intéressant et bien mis en valeur. Foxi: Si je me fie au souvenir de ce que j'ai déjà lu de toi, je trouve que tu t'améliores. Il y a certainement des points à améliorer, mais l'histoire se révèle toujours intéressante ! Leukeion:Un peu court pour vraiment se faire une idée, mais la description est pas mal. Par contre, en pleine tempête dans le désert, je doute qu'il puisse admirer d'infinies étendues de sable se prolongeant à perte de vue ^^'. Et pour répondre à vos commentaires à mon sujet: Vous semblez avoir apprécié le fond, c'est déjà une bonne nouvelle. Pour ce qui est de la forme, outre mes défauts récurrents (Que vous détectez avec une remarquable efficacité ... Comme j'aimerais avoir l'oeil aussi attentif ^^), c'est surtout la forme du dialogue et l'alternance avec la narration qui gêne. Et le manque d'intégration de la narration. J'essaierai de travailler ça la prochaine Nuit. Pour ce qui est des [Bla bla], en fait ce passages sont écrits, mais je voulais surtout avoir vos avis sur le dialogue. Pour les éventuels curieux qui veulent l'extrait complet (juste pour vous donner une idée de l'organisation du passage. Vous cassez pas à le commenter, c'est au même niveau que le reste) - Spoiler:
- Citation :
- Alors il avait organisé la rencontre. D’un côté, le commandant revêche et qui pressentait une arnaque. De l’autre, l’ami génial aux motivations énigmatiques. Pour un peu il se serait cru dans une scène tirée d’un holofilm.
Konor brisa le silence. Elle avait attendu que son thé ait refroidi avant d’entamer la discussion. - J’en ai vu, des CVs de mécanicien. Mais là vous battez tous les records. Ingénieur en ingénierie spatiale, ingénieur en motorisation ætherienne et classique, le tout bouclé en trois ans. C’est à se demander si vous ne me cachez pas d’autres diplômes. C’était le cas, Salynski le savait. Daryn avait obtenu, en parallèle, un doctorat en physique ætherienne, un autre en mécanique des flux de gravité, et plusieurs récompenses sportives. Mais il ne voulait sans doute pas en montrer trop d’un coup. - Sauf que ce n’est pas logique. Konor avait lâché ça sans même relever les yeux de l’hologramme. - Pourquoi ça ? La voix du jeune homme était calme. Il avait certainement prévu ce genre de questions. Il était du genre à tout prévoir. Ou à faire croire que c’était le cas. Salynski porta son verre à ses lèvres. La bière amère, typique de Syran, lui avait aussi manqué. - Avec des compétences pareilles, le CorTech vous aurait recruté, même sur une planète paumée comme Syran. Ou bien les militaires … Le Corps Technologique, familièrement appelé CorTech, était probablement la plus puissante institution connue dans le quart de galaxie occupé par l’humanité. Sa fondation se perdait avec les origines de l’humanité, avant même celle de l’Empire. Elle n’avait qu’une seule mission. Veiller à ce que les technologies les plus dangereuses ou éthiquement douteuses ne soient pas découvertes ou utilisées de quelque manière que ce soit. Les exemples les plus connus de répression technologique concernaient le génie génétique, les nanotechnologies ou encore les champs d’hypergravité. Tout gouvernement, même l’Empire, avait dû adhérer au Traité Technologique et à ses lois. Ceux qui refusaient étaient considérés comme des menaces et étaient mis à genoux par la force des autres. Les agents du CorTech, simplement appelés Contrôleurs, étaient virtuellement intouchables, pouvaient consulter tout document ou entrer dans tout laboratoire sans avoir de compte à rendre, et leur réputation d’opiniâtreté et d’intransigeance suffisait le plus souvent à décourager les chercheurs peu scrupuleux. Et ils étaient souvent considérés comme de puissants combattants, rapides, précis et sans remords. Personne ne pouvait espérer leur échapper, à la notable exception des héros d’holofilm. En contrepartie de ces pouvoirs, le Corps était rigoureusement neutre et apolitique, et fournissait divers avantages technologiques à ceux qui en avaient besoins. L’exemple le plus récent était leur aide à la lutte contre le syndrome T, une maladie qui se propageait dans les mondes à la frontière de l’Union Impériale. Elle touchait principalement les femmes, restait longtemps invisible, parfois plusieurs années, avant de provoquer la mort en quelques semaines. Les hommes étaient pour la plupart des porteurs sains, mais contagieux. Une centaine de planètes étaient officiellement touchées et sous quarantaine, un désastre pour leur économie souvent fragile. En réponse à la menace, le CorTech avait mis au point un vaccin. Ils le distribuaient gratuitement et en masse partout dans l’Union, pour prévenir les risques d’épidémies causés par les voyageurs interstellaires. De telles responsabilités impliquaient que le Corps devait recruter des hommes et femmes compétents, le plus souvent très jeune et avec l’approbation des gouvernements locaux. Daryn hocha la tête d’un air entendu. - Le Corps et moi, nous avons eu quelques divergences de point de vue, éluda-t-il. Quant à l’armée ou à la SallSec, j’ai une contre-indication. Ma glande de Yount est déficiente. J’ai étudié à l’Académie militaire en tant que soutien civil. Konor releva le regard. La nouvelle semblait la contrarier. - Déficiente ? Déficiente comment ? - Totalement. Je n’ai aucune information sur les champs de gravité, même si je suis dedans, en dehors de mon sens de l’équilibre, et je ne peux pas non plus émettre de champs grav. D’où les gants de contact. Konor resta silencieuse, sans doute pour mesurer à quel point cela pouvait interférer avec le travail de mécanicien. Peu de gens pouvaient imaginer à quel point la perte de la glande de grav pouvait être handicapante. Sans l’appareil de détection portatif intégré à sa ceinture, Daryn pouvait à tout moment se faire happer par un champ ascendant posé au coin de la rue et mal signalé. Mais surtout, l’immense majorité des consoles holographiques fonctionnait en détectant les champs de gravité très faibles que n’importe qui pouvait générer au bout des doigts. Sans cela, une personne pouvait passer la journée à taper sur un clavier sans rien obtenir. C’était principalement pour cette raison que Daryn portait des gants équipés de micro générateurs de gravité au bout des doigts. - Admettons. Pourquoi accepter mon offre ? L’œil biologique du commandant fixait sa tasse de thé sans ciller. Il ne faisait aucun doute que son alter ego artificiel traquait sur le visage de Daryn la moindre réaction. - J’en ai assez de Syran. - Mauvaise réponse, lâcha Konor. Vous avez certainement moyen de devenir mécanicien sur un plus gros bâtiment. - C’est pas la taille qui compte, marmonna Salynski. Ils le foudroyèrent tous deux du regard. Apparemment, il avait encore réussi à lâcher une blague au mauvais moment. - Ok, ok. Je pense que je vais aller me chercher une bière pendant que vous, heu, négociez.
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