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 Des personnages qui vibrent dans le néant

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Bon, comme le sous-entend le titre, j'ai un petit soucis avec les descriptions : sensations, décors, émotions.

J'ai l'impression d'être trop direct, de jouer une scène de théâtre sans décor. Cela va trop vite, je pense qu'à la trame, aux problèmes et difficultés à venir des personnages. J'enfile action/réaction comme une brochette de viandes sans légumes et j'ai l'impression que sa passe pas. Cela reste coincé dans la gorge. On est pas projeté dans le contexte, c'est un peu sec.

Bref trop d'actions, pas assez de description...

Et d'ailleurs que décrire ?
Où se trouve le personnage ?
Ou seulement ce qu'il voit ?
Faire un relevé topographique détaillé ?
Décrire les vêtements ?
Le visage/expression ?
Pour quels personnage ?
Les sensations ?

Mais alors une question me viens naturellement à l'esprit :
_Comment ne pas ralentir l'histoire avec des descriptions ?
_Comment savoir quels descriptions sont utiles au develloppement du récit ?

Autant de questions qui en amène d'autres :
_Inséré les descriptions au compte goutte ou par pavé ?
_Faire des descriptions imagé et poétique ou concrète et précise ?

Dois-je tout simplement expérimenté au fur et à mesure ou doit on évoluer dans un cadre aux règles divines ?





Dernière édition par Firenze le Ven 14 Oct 2011 - 13:52, édité 2 fois
 
lulli
   
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lulli  /  Effleure du mal


Il y a des choix à faire et l'important et de s'y tenir... Tu semble redouter les descriptions donc peu être évite d'en faire des paragraphes entier... A chaque phrase tu peu ajouter du réalisme (une couleur de vêtement, une expression faciale sans tomber dans l'explicatif : si elle pleur pas besoin forcément de dire qu'elle est triste)... l'imagé ou le concret est la encore un choix en fonction de ton style et de se qui peu porter l'histoire...

Je suis pas de très bon conseil : je ne fait jamais de description. Je ne suis pas doué pour ça et puis je préfère les textes dense et concis...
 
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Au contraire, tu as répondu à plusieurs de mes interrogations, particulièrement avec ça : "sans tomber dans l'explicatif"

Je veux éviter, en effet. Apparement, si j'ai bien compris, faut rester le plus naturel possible dans les enchainements sans trop travailler les effets...

A voir, car tu ne l'utilise pas beaucoup comme moi pour l'instant. Pourtant la description (même en pavé parfois) rend le texte tellement plus immersif que c'est dommage de s'en passer.
Comment trouver le juste milieu entre retranscrire parfaitement et laisser le lecteur imaginé à sa guise ?

J'imagine que quand on à trouver la réponse, on a fait un grand pas vers les maisons d'éditions...




 
lulli
   
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lulli  /  Effleure du mal


Tu peu être aussi précis que tu veut, tu laissera toujours une marge de liberté à celui qui lit, ça ne t’inquiète pas !

Comme je ne fait que des textes courts (voir très court) mes personnages on souvent ni nom ni visage ni vêtement ni sexe ou genre (gérable en perception interne sans utilisation d'adverbe genré !) ! Du coup, je laisse le lecteur décider... et les retours sont très amusant ! Mais c'est pas toujours possible et dans le long c'est pas viable je pense...
 
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Je pense que le problème n'est pas la quantité des descriptions, même s'il est vrai qu'un trop grand nombre alourdit le texte, mais la qualité de celles-ci.
Si tu te contentes d'énumérer le physique de tes personnages, la topographie des lieux, etc, cela va plus ressembler à un inventaire qu'à un texte littéraire et, personnellement, je trouve que cela n'immerge pas plus le lecteur auquel (toujours aussi personnellement), je pense qu'il faut laisser une "marge de manoeuvre".

L'idéal est d'arriver à intégrer ses descriptions dans l'histoire, à les fondre dans le texte.
Pour la suite --> MP Wink
 
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Je ne sais pas si je peux t'aider. Mais j'étais dans le même cas que toi. J'avais beaucoup de difficultés à décrire, et pourtant j'aimais beaucoup ça.
J'ai commencé un roman de science fiction vers mars-avril ; mon personnage amnésique se réveille dans un monde dévasté, en ruines. Et il ne rencontre personne. Pendant très longtemps. Et il marche.
Ce début a été très difficile à réaliser. Mais d'après les échos (de personnes que je respecte et qui sont en plus de bons écrivains pour moi), ça a plutôt bien marché. Il n'y a que de la description, quelques réflexions. Mais pas d'action, ni de dialogue (Puisqu'il est seul).
Donc j'ai commencé ainsi, et maintenant, je ne peux plus m'en passer. J'ai adopté ce nouvel style descriptif et précis à mon autre roman, et je compte bien écrire la suite ainsi.

L'astuce est de se laisser porter par une musique classique (pas de parole). Puis, on imagine la scène, on est le personnage, et alors, on voit l'environnement tel que le personnage le voit. Ca peut marcher pour l'action et les dialogues. En étant le personnage, on est dans l'immersion ; et ensuite, on retranscris tout cela à sa manière. Certains usent de poésie. D'autres d'un langage très oral pour coller au personnage par le "je". Moi j'utilise le "il" en focalisation interne avec une écriture très précise, réaliste.

La méthode est là-même, la mise en application dépend de toi.
 
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Invité  /  Invité


Revan a écrit:
En étant le personnage, on est dans l'immersion ; et ensuite, on retranscris tout cela à sa manière. [...]

Un point commun avec le mp de Demitour qui m'a beaucoup aidé. Le principe de la visualisation me plait beaucoup, et semble me correspondre.

Merci beaucoup pour vos réponses.

J'attends d'autres avis, si vous voulez partager, car certains on des méthodes très atypique de mise en scène, c'est très interessant. (je pense à l'exemple de Lulli qui m'a épaté ^^)
 
Gregorian
   
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Gregorian  /  Pour qui sonne Lestat


Ah... les descriptions ! je crois que ça a toujours été la bête noire des jeunes écrivains.

Je ne sais pas si tu as déjà lu Victor Hugo, disons notre dame de Paris qui est un excellent exemple. Moi je l'ai lu, et je peux te dire que des description, il y en a à la pelle ! Et des pages et des pages de description, en veux-tu en voilà ! Hé bien ce n'est pas toujours gênant. Je dis bien pas toujours, car en fonction de ce que tu écris, les descriptions sont de accessoires à indispensables.

Le tout, pour moi, c'est de trouver le juste dosage, et ça, il n'y a pas de recette miracle, c'est du feeling si tu me passes le terme. Par exemple, moi qui écris de l'héroïc fantasy, j'ai deux types de situation :
1) la situation du personnage est inédite (dans le sens inhabituel, c'est à dire que le lecteur ne peut pas savoir de quoi tu parles) : dans ce cas, description obligatoire, et la plus précise possible : exemple "Il arriva devant les portes de la ville fortifiée, où un Trölim l'arrêta du bout de son épée". Un quoi ? A ce moment précis, il te faudrait t'arrêter un moment, et décrire simplement. Mais il y a des astuces, pour éviter d'être trop lourd et d'ennuyer le lecteur ! Ainsi, une description peut être donnée en filigrane. Si je reprends mon exemple :
"Il arriva devant les portes de la ville fortifiée, où un monstre de muscles l'arrêta du bout de son épée. Jetant un regard furtif sur les cornes qui ornaient le front du garde belliqueux, Malek trouva plus sage de payer le droit de passage."
Cela reste plus fluide qu'une simple énumération =)
2) la situation est banale (tout le monde comprend) ou banalisée (tu as déjà expliqué) : inutile d'en faire des tonnes.

Pour ce qui est des lieux, personnellement je les décris rarement sur quatres pages ! Cela coupe trop l'action. Quand je dis la forêt, tout le monde comprend, alors je rajoute simplement "de connifère", "ancêstrale", "dense"... en revanche, si dans cette forêt je rencontre un arbre particulier (habité par un esprit ou je ne sais quoi), paf ! description rapide.

Ce n'est en fait qu'une simple question de dosage. Et pour les personnages, tout ou presque peut tenir en filigrane. Et même, si tu n'es pas en focalisation interne, il y a largement moyen de faire voir tes personnages grâce aux autres ! Je m'explique : inutile de dire au début "Elle fait un mètre 85, elle a les yeux verts et les cheveux bruns". Non, commence ton histoire, avec un Elle, on comprend que c'est une fille, par telle action, on comprend qu'elle est grande, et untel sera impressionné par ses yeux d'un vert si profond blablabla. Tous les éléments se retrouvent répartis.

Voilà, c'est un peu long, mais j'espère avoir pu t'aider !

bon courage !
 
Ekas
   
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En tout cas moi, tu m'as aidé Grégorian, j'ai tendance à faire des descriptions brutes pour la physionomie, et là tu me donnes une bonne piste, je n'avais jamais percuté que je pouvais le faire en filigranne !

Sinon je suis d'accord, c'est au feeling, les descriptions !
http://ekas-samarlande.jimdo.com/
 
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Gregorian. Effectivement séparer les descriptions en deux typologie est très pertinent, ça va m'aider à faire le tri, je vais travailler ça sur le papier. Ton exemple est très sympa j'aimerais avoir ton aisance. En tout cas merci.


Dernière édition par Firenze le Ven 14 Oct 2011 - 13:52, édité 1 fois
 
Orcal
   
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La règle en description : "Show, don't tell". Ce principe évite les énumérations sans saveur.

Citation :
Un des défauts récurrents dans les romans (notez que je n'ai pas dit "de débutant") , c'est le non-respect de ce principe assez difficile à maîtriser du "show don't tell". En résumé, montrez sans dévoiler. Ca vous semble contradictoire ? Passons à la pratique...

Entre dire "X était pétrifié de terreur, il ne pouvait plus bouger"

et

"X s'arrêta, haletant. Il essuya son front trempé de sueur. Ses jambes refusaient de lui obéir, malgré le bruit, toujours plus proche, des pas du monstre..."

Il y a une grande différence. dans la premier extrait, vous décrivez platement, presque cliniquement une situation. Dans l'autre, vous décrivez toutes les émotions de ce pauvre X. Ce qui conduit logiquement le lecteur à penser que X n'est pas à la noce, bref qu'il a la peur de sa vie.

Ce qui impressionne plus le lecteur est bien sûr la découverte de la situation, mais également les conclusions qu'il peut en tirer de lui-même, sur X et la situation de celui-ci.

Qui n'a jamais été suspendu au moindre mot d'un thriller, qui n'a jamais tremblé devant une péripétie particulièrement sombre du héros, qui n'a pas poussé un soupir de contentement devant la réunion, à la fin du livre, de deux amants ?

Bref, ce sont là les émotions que tout scribouillard voudrait faire passer à ses lecteurs. Le problème est de savoir comment en arriver là. Et comme d'habitude, tout réside dans le traitement.

Si l'on reprend un exemple, le principe du "show don't tell" est semblable à l'éclairage d'une lampe.

A son maximum, elle éclaire crûment les objets, il n'y a plus aucun mystère quant à leur nature ou leur forme. Mais si vous augmentez graduellement la lumière, que vous révélez la pièce degré par degré, c'est un jeu de cache-cache pour le lecteur et automatiquement, son imagination se développe, gagne de l'ampleur. Là, au milieu de la pièce, quel est cet objet ?

Il en va de même en écriture. C'est la faculté de surprendre le lecteur, de pouvoir le mener de lui-même à formuler la ou les conclusions s'imposant quant au récit. Qu'il se dise "Eureka" ou qu'il se dise "Mais c'est bien sûr! Elementaire...", le scribouillard a alors réussi son pari.

Il convient donc, pour arriver à ce résultat, de créer une atmosphère, une ambiance propre au roman. Exercice très difficile qui ne s'acquiert pas du premier coup. Et en second lieu, d'éviter les constatations que votre lecteur avait déjà formulée en son for intérieur dix pages auparavant.

C'est au prix de mille petits détails que le principe du "show don't tell" s'élabore et se développe. Sans aucun doute pour le plaisir de vos lecteurs!

La dramaturgie : Les mécanismes du récit, Yves Lavandier


Pour ma part j'adore la description (trop même, en grande amatrice d'auteurs classiques j'en mettais des tartines).
J'utilise beaucoup de synonymes, périphrases et analogies pour décrire, et je m'efforce de varier les verbes ultra employés afin que les phrases ne soient pas monotones : au lieu de "la montagne semblait haute et massive", je mettrais "la silhouette intimidante de la montagne se découpait sur le ciel", etc etc.
On n'y prête pas très attention mais la richesse du vocabulaire, même dans des phrases de construction simple, change tout.
 
QuillQueen
   
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QuillQueen  /  Wallonne OUvreuse de LIttérateurs POstiches


l'explication d'Yves Lavandier montre bien que la mode des phrases bien courtes, bien simples, sans détails et sans émoi soi-disant "pour que plus de lecteurs s'y retrouvent et construisent eux-même leurs univers", est une grande ennemie du "show, don't tell". On dénigre facilement le "show" car trop long, trop pailleté, mais crénom c'est la base de toute bonne intériorisation d'un personnage.

Pour rejoindre ce principe, je dirais aussi qu'il faut s'oublier, en tant qu'auteur, au profit de l'histoire, de la "caméra" qui suit le héros. Est-on dans un personnage au moment où une description est nécessaire ? Alors ce personnage et son état orienteront la description, des détails qui le frappent à l'ordre donné de découverte. En gros, pour reprendre le thème de la lampe, ce n'est pas la main de l'auteur qui tient la lampe, mais le regard du/des personnage(s). De gauche à droite, de bas en haut, avec peur, avec joie, impressionné, amusé... un peu comme quand on décrit quelque chose à un ami lors d'une conversation, on va essayer de lui transmettre le fait que ça nous a plu, que c'était pourri, ou stupéfiant.
 
Nox
   
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Firenze > peux-tu écrire "ça" correctement ?

MERCI
 
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Plume, je ne suis pas d'accord. D'abord l'exemple donné est fait de phrases courtes Wink
Ensuite, ça ça dépend du style de chacun. Je peux te filer des extraits où je pense appliquer ce conseil et ce sont des phrases courtes... dans d'autres endroits, les phrase s'allongent. C'est fonction de l'action encours, de ce que tu veux faire passer... du rythme : une scène nerveuse où une autre où on s'attarde.

Maintenant, si vous voulez savoir ce que ça donne le "tell" lisez Musso, lui ça le gêne pas d'écrire "elle était pétrifiée. Elle avait peur." Wink

Pour le reste, sur la description proprement dite oui, c'est ce qu'on appelle une description active. et non un cataloque sans vie, quoi... principal défaut des descriptions de débutants qui se croient dans l'obligation de tout montrer, sans hiérarchiser.

Exercice, description d'un personnage : dans 90 % des romans de de débutants, on va avoir un portrait détaillé dans les deux premières pages... et idem pour les personnages secondaires, y compris ceux vus à travers le regard du personnage.
Or, quand on rencontre une personne la première fois, on ne la considère pas comme un assemblage de caractéristiques physiques à énumérer, on reste bloqués sur deux ou trois détails, voir un seul...
L'exemple même c'est la rencontre amoureuse où on arrive encore à découvrir un tic, un grain de beauté au bout de x rdv ou séances sous la couette...
 
laura-plume
   
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laura-plume  /  Crime et boniment


sinon tu te mets à écrire du théâtre. Ce n'est pas une forme méprisable !
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