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 [Nuit 25 Sept.] Extraits

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Mitsu
   
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Mitsu  /  Powerpuff girl


Vous pouvez - et vous êtes même fortement encouragés à - poster ici des extraits de votre prose écrite pendant cette nuit JE.

- Les extraits ne doivent pas dépasser 500 mots.
- Poster un extrait vous oblige à commenter ceux des autres, c'est donnant-donnant !


Pour que ce sujet reste lisible, postez vos commentaires ici.
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Dernière édition par Bighit le Mer 18 Jan 2012 - 17:08, édité 1 fois
 
Mitsu
   
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Extrait de Scalpel, tout début d'un chapitre. Léto commence à s'affirmer face au chirurgien tyrannique. 500 mots tout rond.

Citation :
La tête appuyée contre le hublot, Léto regardait le paysage nuageux défiler sous ses yeux. Elle avait toujours été fascinée par l’idée que des centaines de gens, en bas, regardaient sûrement le ciel à cet instant précis et ne se doutait pas un instant qu’une femme les survolait et observait leur paysage, imaginait leurs vies.
— Léto ?
Les nuages formaient une barrière entre leurs deux mondes, mais à chaque instant, et pendant une seconde seulement, elle était plus proche d’un être humain qu’elle ne le serait jamais dans sa vie. Elle ne croiserait jamais sa route, ne connaitrait jamais son nom, ne lui viendrait jamais en aide, mais l’espace d’un moment, ils s’étaient trouvés à quelques milliers de mètres, regardant les mêmes nuages.
— Léto !
Elle sursauta. Le chirurgien, assit à côté d’elle, la tenait par l’épaule. Un steward attendait dans l’allée de l’avion avec son chariot, un sourire crispé sur les lèvres.
— Vous voulez quelque chose ? demanda le Docteur Malyon.
Elle fit signe qu’elle n’avait besoin de rien et se replongea aussi tôt dans la contemplation des cumulus laiteux. Le chirurgie commanda un verre de whisky et commença à le siroter sans mot dire.
— Je crois bien que vous avez plu à ce jeune homme, dit-il enfin.
Léto se retourna pour observer le steward s’éloigner. Il devait avoir un peu plus d’une vingtaine d’années et l’air d’avoir grandi trop vite. Elle ramena son regard vers le chirurgien, qui affichait un rictus goguenard. Elle détestait lorsqu’il agissait de la sorte ; il savait qu’elle souffrait de voir sa véritable nature toujours mise à nue, et qu’elle n’aspirait plus qu’à se fondre dans la masse de ces femmes qui, sans être particulièrement belles, ne laissent pourtant aucun doute sur leur sexe.
— Allons, Léto, cessez donc d’afficher cette mine renfrognée. Nous n’avons pas tous les jours l’occasion d’entreprendre un tel voyage, et je vous ai même pardonnée pour vos dernières erreurs ! Que demander de plus à la Providence ?
— Encore une fois, Pierre, vous le savez, répondit-elle d’un ton sec.
— Oh, Cerbère se rebelle ! s’exclama le chirurgien d’un air enjoué.
Plusieurs passagers, étonnés par cet éclat de voix, se retournèrent avec l’air contrarié ou curieux. Le visage du Docteur Malyon se referma subitement, comme un masque vénitien qui serait tombé, et poursuivit à voix basse.
— Tout d’abord, je vous interdis de m’appeler ainsi. Ne croyez tout de même pas que notre collaboration fasse de nous des intimes. Je vous prierai par ailleurs de maîtriser le ton que vous employez lorsque je daigne vous écouter. J’ai été bien trop laxiste avec vous ces derniers jours, ma chère Léto. Vous êtes comme ces enfants qui n’attendent que d’avoir la confiance de leurs parents pour la détruire.
— Ne croyez tout de même pas que notre collaboration vous place automatiquement sur un piédestal, et moi à genoux devant vous.
— Taisez-vous ! cria le chirurgien.
Ses lèvres tremblaient. Certains passagers voyeurs s’étaient levés pour mieux apprécier ce qu’ils pensaient être une scène de ménage.
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Orcal
   
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433 mots de L'Envol des Cendres, partie II, chapitre VI. Plantage de décor un peu "utilitaire", pour ce chapitre très important.

Citation :
VI. Chute


2 décembre 2053, 3h50 – Route 445, Pyramid Lake, Nevada. Eden Reeshandi et son enfant sont assis dans une voiture noire, escortée par deux véhicules de l’armée.
— Excusez-moi, pourrions-nous nous arrêter un instant ?
— Nous serons arrivés dans moins d’une demi-heure, madame.
— Je sais. Mais mon fils va vomir sur vos chaussures dans moins d’une demi-minute.
Les véhicules s’arrêtent. Eden et son petit garçon descendent et s’éloignent de quelques pas sous les arbres.
La scientifique se retourne et lance un petit objet derrière elle. Soudain, l’air se met à crépiter autour des voitures ; des décharges frappent les carrosseries, illuminent le bord de la route. Les occupants sont traversés par des décharges de plusieurs milliers de volts.
Lorsque tout s’arrête, la femme et l’enfant ont disparu.

Näoreen inspira longuement et n’expira que lorsque ses poumons lui semblèrent prendre feu. Elle appréciait ce bain chaud après toute une journée de route. Brettac, le chef d’escorte, avait décidé de tirer profit de la lumière du jour pour avancer, quitte à chevaucher vingt heures d’affilée, même pendant disnuit. Cinq jours qu’ils tenaient ce rythme exténuant ; ils se trouvaient en plein milieu de la forêt de Duath, loin de toute ville.
A la nuit tombée, ils s’arrêtaient dans une des rares auberges-relais qui jalonnaient la route du Nord. Ces établissements d’accueil pour voyageurs et commerçants situés à environ une journée à cheval les uns des autres étaient en réalité de véritables places fortifiées : de hauts murs en pierre de taille protégeaient la cour, les écuries et la grande bâtisse en bois où logeaient les clients. Les sentinelles assuraient la garde toute la nuit ; au fil des années, ils avaient tiré leçon des attaques éclair de la Fronde.
On savait peu de choses sur ces brigands. Ils vivaient au fin fond des bois de Duath, là où nul n’osait s’aventurer. Ces bois impénétrables seraient infestés de bêtes plus griffues, féroces et mal intentionnées que celles des légendes ; et surtout, Duath restait le domaine incontesté des orcals, ces félins géants que peu avaient pu apercevoir. Aussi les näesis se limitaient-ils à traverser cette étendue dense et hostile par le chemin le plus court : la route du Nord.
Et encore fallait-il s’y aventurer bien armé : la Fronde pillait volontiers les chargements des marchands imprudents, et n’hésitaient pas à tuer. On parlait de véritables carnages dont nul ne réchappait.
En tout cas, bien fous seraient les Frondeurs qui oseraient s’attaquer aux deux cents hommes de la Garde Royale menés par Brettac en personne. Par les Syldres, comme j’aurais aimé être parmi eux !
 

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