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| | | Invité / Invité Dim 21 Aoû 2011 - 22:52 | |
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Dernière édition par Bighit le Mer 18 Jan 2012 - 17:21, édité 1 fois |
| | Nombre de messages : 3865 Âge : 27 Date d'inscription : 12/07/2011 | Nywth / Ex-Ombre passée du côté encore plus obscur. Lun 22 Aoû 2011 - 0:36 | |
| Nuit du Dimanche 22/08/2011 : Nouvelle, 518 premiers mots écrits. (Pas le début de la nouvelle). Très brouillon néanmoins, c'est pas top. - Citation :
- L’inconnu ne l’embarrassa pas d’un regard supplémentaire, et dis simplement :
- Attendez-moi là. Puis il ramassa la combinaison de métal. Rïgt faillit protester, se souvint qu’il était nu, et renonça à toute action qui pouvait attirer l’attention plus que nécessaire. Et puis, il n’avait plus besoin de son maudit vêtement. A vrai dire, il était presque heureux de l’avoir quitté. Comme si toutes angoisses, toutes peines, toutes atrocités s’étaient ôtées des épaules de l’Eventreur. Même si sans doute rien ne pourrait racheter ses crimes. Et la vie des malheureux enfants. L’homme revint dans les quelques minutes qui suivirent – difficile de juger le temps dans cette grotte obscure – et jeta un tas de chiffons aux pieds de Rïgt. Ce dernier regarda les loques, qui ressemblaient en réalité beaucoup plus à des bandes de tissus cousues les unes en travers des autres et sans ordre préliminaire qu’à un habit digne de ce nom. Cependant, l’Eventreur n’hésita qu’une seconde avant d’enfiler les haillons. Après tout, il était nu. Et il faisait froid dans la caverne. Comme de par hasard, l’inconnu ne portait plus la combinaison. Un beau gâchis, malgré la fonction néfaste que possédait l’habit. Le métal pouvait être utile, fondu ou dans sa forme actuelle, pour peu qu’on ait un peu d’imagination. Mais la position de Rïgt lui ôter le droit de protester, d’argumenter, ou de faire quoique ce soit qui puisse contrarier son ‘’sauveur’’. Un dîme pour qui avait une langue pendue comme la sienne. L’homme claqua des doigts, l’incitant à le suivre alors qu’il se remettait en marche. L’Eventreur le suivit tout, retint sa rage d’être traité ainsi. Il avait déjà tenu les trente premières – et seules – années de sa vie à supporter son frère, un véritable défi en somme, il pouvait bien laisser sa fierté de côté pour quelques heures. Et faire valoir son humiliation, s’il le fallait, bien qu’il doutait en avoir l’occasion. Ils marchèrent pendant un temps indéterminé dans des boyaux de terres étroits, illuminés seulement par la miraculeuse présence de quelques torches – bon sang, on ce serait cru de retour au Moyen-âge ! Rïgt se sentait de plus en plus oppressé, l’air qui lui avait parut si doux assaillait désormais ses narines d’une odeur renfermée et désagréable. De plus, il se demandait bien ou l’inconnu l’emmenait. A bien y réfléchir, celui-ci se comportait comme si il s’attendait à sa venue. Ni once de surprise, et des ‘’coïncidences’’ qui collaient un peu trop bien pour ne pas être fortuites. Mais comment pouvait-il savoir pour le mur ? A moins que… la flèche bleue. Peut-être n’avait-il pas rêvé. Et puis, en un sens, c’était grâce à elle qu’il se retrouvait dans une caverne boueuse en compagnie d’un homme qui semblait à peine plus civilisé que des animaux. Ou à cause de son imbécilité, aussi. Oui, il fallait posséder une idiotie rare ou être prédisposé au suicide pour toucher une partie de mur indiquée par une trainée bleue que lui seul voyait. Au vu de ses aventures précédentes, il pensait pouvoir affirmer sans prétention qu’il tenait à sa vie. Donc, il ne restait qu’une seule option.
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| | Nombre de messages : 670 Âge : 34 Localisation : Tours Pensée du jour : Mort-icole. Date d'inscription : 03/08/2011 | Ferreol / Hé ! Makarénine Lun 22 Aoû 2011 - 0:54 | |
| 632 mots je crois. Je poste la totalité parce que bon. Si vous ne lisez pas le dernier paragraphe, ça fait 489 =) - Citation :
- Les lumières scintillent au loin. Elles arrivent à percer les colonnes de fumées à intervalles réguliers. Ces petites boules de sodium, sans lesquelles personne ne pourrait travailler la nuit tentent vainement d'exister dans le paysage embrouillé. C'est gris, c'est froid, c'est tantôt cuivre, tantôt bronze. Tantôt rond, tantôt pointu. Il y a les tours, il y a les gratte-ciel, il y a les pics, et les immeubles. Tous s'entremêlent avec réserve pour former une jungle hostile et rouillée, parsemées de hautes cheminée qui crachotent leur souffle nauséabond. Cependant, on peut aussi y voir une danse, une danse un peu brouillon. Plutôt rigide et chaotique. Un mouvement lent et saccadé. On pourrait, si on le voulait, s'attarder sur les reflets orangés des murs arrondis, constater la douceur du ciel avec sa teinte chocolat. On pourrait admirer la courbe parfaite des dômes qui recouvrent les tours. Elle commence timidement, elle tâtonne un peu. Au début, elle reste toute droite, puis elle s'incline doucement. Sa ligne se fléchit, cède aux caprices architecturaux, s'incurvant avec vigueur pour atteindre le sommet libérateur. Ensuite, elle repart dans l'autre sens, mais elle s'en moque, le plus dur est fait. Redescendant avec paresse, elle joue avec la lumière un moment avant de jouir d'une solidité bien méritée.
Laseyl, lui, il se fiche bien de toutes ces considérations esthétiques. Laseyl, lui, il voit avec ses mains. Dans le ventre de sa maman, il y a eu un pépin. Les Blouses Blanches n'ont jamais su dire pourquoi. C'était peut-être le X, peut-être le Y, peut-être même les deux à la fois. Laseyl, n'a pas d'yeux, il n'a rien. Enfin si, une paupière continue, lisse, toute douce, mais rien en-dessous. Il aime d'ailleurs les caresser quand il a du chagrin. La peau, à cet endroit, ressemble à de la soie. Il est assis sur la banquette qui jouxte la fenêtre. Le nez dans l'air puant, les cheveux dociles face au vent, il a les mains sous son menton et respire tranquillement. Il sent l'aube poindre sous les nuages, la tiédeur de l'astre timide lui réchauffe les oreilles. Ses oreilles. Ah, ses oreilles. Heureusement qu'elles sont là. Sans elles, il n'aurait pas été réveillé de si bonne heure. Il n'aurait pas appris ce qui se tramait en bas.
Laseyl a 7 ans. Il est brun, avec des reflets cuivré, comme la ville. Il est grand pour son âge et se déplace avec une lenteur exagérée. Il a appris à faire attention lorsqu'il déambule. Des fois, lors de ses gestes, il donne l'impression d'être un mécanisme mal enclenché aux rouages fatigués. Une machinerie capricieuse, nécessitant de l'huile quotidiennement. Comme la ville. D'ailleurs, en hiver, les nuages de vapeurs s'envolent de ses lèvres quand il expire, et de temps en temps, on le prend pour un immeuble en mouvement. Un jour, un troupeau d'ouvriers, ceux avec les lunettes noires, lui avait gentiment proposé une Brumisation, en lui disant qu'eux, le faisait très souvent.
Tous les jours, le matin, avant d'aller à l'usine de crayons, ils s'aspergent de fluide tryglicérique. Sous les aisselles, autour des rotules, au niveau des clavicules, sans oublier les coudes et les poignets, les hanches et les chevilles. Il faut que tout glisse, que tout coulisse sans anicroche pour que le travail s'accomplisse sans accroche. Les ouvriers de l'usine de fluide, eux, ils n'en n'ont pas besoin, la vapeur les enveloppe instantanément lorsqu'ils arrivent. Autour de la fabrique, un nuage épais stagne en permanence et imprime aux alentours une atmosphère lipidique peu ragoûtante. « C'est pour ça qu'y'a peu de gens qui veulent y travailler gamin. Les Trig', y sont tellement gras, qu'on peut même pas leur serrer la main. Elle te saute des doigts comme la savonnette dans le bain ». Laseyl avait acquiescé, refusé la proposition et était reparti en zigzaguant. Je ne sais pas trop ce que ça va donner, mais je vais y réfléchir avec acharnement en dormant. |
| | Nombre de messages : 6087 Âge : 35 Localisation : Liège Pensée du jour : La "recherche d'équilibre" sur JE est interrompue, ça manque de mécènes en temps de crise. Date d'inscription : 11/01/2010 | QuillQueen / Wallonne OUvreuse de LIttérateurs POstiches Lun 22 Aoû 2011 - 1:05 | |
| deuxième nuit d'écriture, deuxième extrait, chapitre 26 de "Souvenirs d'une Rose" : feu d'hiver Bon, je préviens, c'est un chapitre avec un moment bonbon mauviette, parce qu'il faut bien que je l'écrive un jour et que l'historie avance. ^^ Et ça, la nuit passée, j'avais déjà prévenu - Spoiler:
-Pourquoi ne viens-tu pas manger ? -Je n’ai pas faim. Endora soupira en fermant la porte derrière elle. -Tu es pénible, moi qui t’avais acheté des mousses pour le dessert… -Il ne fallait pas, rétorqua Lena sans porter la voix, Ne te donne plus cette peine. Elle se retourna enfin vers sa sœur qui s‘était avancée. Endora prit à cœur cette réplique des plus défaitistes. Elle conserva le silence pendant que Lena traversait la pièce afin de rejoindre le guéridon, et ce qu’il restait de la rose. Elle balaya les pétales racrapotés et jeta la tige noircie hors du vase. Elle poussa un long soupir qui la fit fermer les yeux. Les petites notes s’arrêtèrent. Endora fut enveloppée par la mélancolie ambiante. -Quand cesseras-tu de te morfondre ? Lena rouvrit les paupières, mais elle fut aussi lointaine que si elle les avait gardées closes. -As-tu des nouvelles de Denis ? Endora croisa des bras agacés. -Il est chez ses parents et il se porte bien. Mais quand je lui ai expliqué ce que tu devenais, sa voix a baissé d’un ton. Ca ne ferait plaisir à personne de te savoir ainsi. Tu nous peines tous, et on ne sait même pas clairement pourquoi tu déprimes, puisque tu ne daignes plus tenir une conversation normale avec nous ! Je te croyais plus forte que ça ! Des larmes inondèrent Lena, des yeux à la voix. -Quand me répèteras-tu enfin ce qu’il t’a dit quand il est parti ? Pourquoi me fuit-il autant ? Il m’esquive tout le temps, pourquoi ? ! -Tu veux vraiment le savoir ? soupira Endora. Lena pivota vers elle, le visage couvert de reproches désemparés. -Comment oses-tu me poser cette question ? Ca fait trois semaines que tu aurais dû me le dire ! Tu ne comprends pas à quel point le manque de réponses me fait souffrir ! Qu’as-tu donc dit pour qu’il s’en aille, hein ? Endora resta calme, tout en affichant la douleur d’être ainsi traitée par sa sœur adorée. -Je n’ai rien dit, je… -Menteuse ! cingla-t-elle, Sinon pourquoi n’aurais-tu rien expliqué devant Anthéa et père ? -Parce que je n’allais pas parler de notre petit frère devant eux ! s’exclama Endora, Ils ne sont pas au courant que tu penses encore beaucoup à lui. Ce n’est pas plus mal, sinon notre père va encore culpabiliser, pour rien en plus. Et puis je ne voulais pas porter atteinte à la fierté de Denis. Celui qui vit vraiment chez nous. Un tel aveu fait à sa place serait terrible. -Que veux-tu dire ? Endora regarda ailleurs d’un air abattu. Elle le revoyait verser des pleurs, replié sur lui-même, plus du tout le même homme. Le choc du coma éthylique, au final, semblait plus grand chez Denis que chez sa victime.
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| | Nombre de messages : 5683 Âge : 42 Localisation : En confinement dans moi-même. Pensée du jour : La solitude est la patrie des forts. Date d'inscription : 23/04/2010 | Orcal / Déesse du foyer à la retraite Lun 22 Aoû 2011 - 12:36 | |
| Voilà un ptit extrait écrit hier soir durant la mi-Nuit: 560 mots de l'Envol des Cendres. Valery travaille à la station souterraine d'Atlanter. Il y vit seul, avec Isaiah, son IRA (Intelligence Reconstituée Autonome). Un événement qu'on lui avait annoncé vient de se produire : l'Ombre Voyageuse est revenue. Il devait la tuer - mais ne l'a pas fait. Pourquoi?... - Citation :
Valery partit d'un rire sans joie. Si quoique ce soit tournait mal, les conséquences seraient planétaires. — Il reste beaucoup de trous dans ta reconstitution, Isa. Tu n'as rien d'autre à me dire? — Je gardais le meilleur pour la fin, mon grand. Je sais qui se trouvait au point d'impact, au moment où la matérialisation de Lieth a été interrompue. La voix d'Isaiah dissimulait à peine sa satisfaction. Valery, après quelques pas hésitants, se laissa tomber plus qu'il ne s'allongea sur son lit et s'étira; ses yeux se faisaient lourds de sommeil. Quand avait-il dormi dans son lit pour la dernière fois?... — Vas-y, mon Isa. Etonne-moi. Mais vite, je me dissous dans... un océan... très agréable. Une image holographique se forma au plafond, juste au-dessus du jeune homme. Ses yeux comateux fixèrent un moment la photo qui y était apparue ; puis, à travers les limbes de la somnolence, l’information chemina jusqu’à son cerveau. — ...Tu charries, là. — Du tout, Valery. Le Veilleur se rassit, toute velleité de sommeil envolée. Il ne pouvait détacher son regard de l’holophoto. Une jeune femme bronzée aux longs cheveux châtains se tenait en équilibre dans les branches d'un arbre ; ses yeux verts pailletés d’or fouillaient les frondaisons. Elle portait des vêtements pratiques, très masculins, et tenait un bonnet à la main. Près d’elle, un grand orcalin couleur sable flairait les environs. — Et ce n’est pas tout, poursuivit Isa, très fière de son petit effet. Voici l’image exacte de la projection Bêta qui était diffusée dans l’esprit de Lieth, juste avant son réveil imprévu ; on peut donc considérer que cette image est la cause réelle de sa réaction violente. Une seconde image scintilla dans les airs, face à Valery. Elle représentait un groupe de deux hommes et trois femmes en habits d’apparat ; une impression de majesté et de sérénité émanait d’eux, et pourtant on ne leur aurait pas donné plus de trente ans. Deux des cinq ne regardaient pas en direction du viseur : l’homme au centre, le plus prestigieux, couvait du regard la jeune femme femme placée à sa droite. D’un bras, il encerclait ses épaules dans un geste où on devinait d’intenses sentiments. Et pour cause : la jeune femme attirait d’emblée le regard. Toute la lumière de la scène semblait émaner de son visage pâle aux yeux mordorés et de sa longue chevelure blonde aux ondoiements impeccables. Pourtant, indifférente à son contexte immédiat, elle semblait très loin en cet instant. Ses yeux ambrés de mélancolie fixaient un point indéterminé dans le ciel.
La première holophoto glissa du plafond et vint se positionner à côté de la seconde. Le Veilleur allait de l’une à l’autre, de plus en plus éberlué. Puis, comme pris de folie, il bascula en arrière et fut pris d’un fou rire convulsif, la tête dans les mains.
Après deux millénaires d’absence, il fallait que ces deux-là se tombent pratiquement dessus. Leurs chemins vont à nouveau converger, c’est sûr. J’aurais dû tout lui expliquer avant qu’il s’en aille !...
Non. Trop dangereux. Trop d’infos en même temps. Je vais le laisser guérir, vivre sur New Earth, et comprendre progressivement. Il reviendra me voir un jour, et je lui donnerai les détails. Il me tuera peut-être après.
Mais j’ai le sentiment qu’il aura deux mots à dire à la Fédération, après ça. Qui sait ?... Il pourra peut-être arrêter ce génocide épouvantable. |
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