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| [½ Nuit 10 Sept.] Extraits | |
| | | Invité / Invité Sam 10 Sep 2011 - 23:51 | |
| Extraits du samedi 10 septembreJ'ai pu écrire un peu sur Choc et Effroi (entamé la réécriture du Chapitre VII). Et voilà, un extrait de ota Basileus (début du Chapitre XI qui n'a pas encore de nom) - Citation :
- Un violent orage avait éclaté une demi-heure plus tôt ; les éclairs frappaient sans cesse ce monde ravagé. La Terre, bien que réduite en un amas difforme de cendres continuait d’être ravagé par les éclairs. Le tonnerre résonnait au loin, et parfois Liam se tendait lorsque les trompettes du diable se déchaînaient juste au dessus de lui. Lorsque le tonnerre s’estompait, le clapotement de la pluie sur le bois le berçait ; quelques gouttes tombaient parfois sur son visage après s’être frayé un chemin dans la toiture. Il appréciait cette douce mélodie qui contrastait tant avec la violence du tonnerre. Ce dernier revenait alors et la brisait ; d’ailleurs, à cause de cet incessant va et vient, il ne parvenait pas à fermer les yeux. Ces sons lui rappelaient de lointains souvenirs, lesquels s’éloignaient à mesure qu’ils s’en rapprochaient, qu’ils s’esquissaient dans son esprit. Agacé, il finit par les ignorer.
Plongé dans le noir, Liam s’adossa plus confortablement au mur de la cabane. Il inspira une grande goulée d’air. Des flashs aussi courts que réguliers troublaient sa vision nocturne et l’empêchaient d’observer la silhouette féminine qui se dissimulait à quelques mètres de lui.
Elle s’appelait Naomi et ne se souvenait de rien d’autre. Assise dans un coin de la cabane, elle s’était recroquevillée, comme si Liam était un être abject qui tenterait d’abuser d’elle au cours de la nuit. Il n’osait tout simplement pas bouger de peur qu’elle ne prenne son geste pour une agression. Son attention se reporta sur le pistolet qu’elle gardait près d’elle telle une relique de l’ancien monde. D’ailleurs, sa main était bien trop proche de l’arme à son goût, mais il n’y prêta pas d’avance attention. Liam comprenait son état d’esprit. Il était passé par des étapes du même genre. Chaque personne réagissait différemment. Perdre ses souvenirs, sa mémoire, son identité était très difficile à surmonter ; aller de l’avant, contourner ce problème des plus épineux se révélait presque impossible. Liam n’avait toujours pas accepté cette perte, et avait libéré sa frustration à plusieurs reprises, en vain. Se réveiller vierge de toute expérience au milieu des ruines de la civilisation qui les avaient engendrés revenait à gravir le Mont Olympe sans combinaison ...
Avec une lenteur calculée, il porta la main à son sac et en extirpa une lampe torche. La lumière lui apporta un brin d’espoir dans cette tempête, et apaisa ses yeux, trop longtemps agressés par la vive lueur des éclairs. - Vous pourriez éteindre votre torche ?, demanda-t-elle sèchement. - Non, avec ce vacarme, personne ne dormira. Alors autant ne pas rester dans l’obscurité. - Vous avez peur du noir ?, ricana-t-elle.
Sa gorge se noua. Ses pensées se tournèrent vers ce bureau où il avait trébuché sur ce squelette intact, puis vers la capsule d’acier qui l’avait comprimé, où il avait cru mourir. Dès que l’obscurité l’enveloppait dans un espace fermé, il ne pouvait s’empêcher de se remémorer ces épreuves, qui l’avaient meurtri, vers ce trou noir qui dès son réveil avait failli l’engloutir. À jamais.
Liam releva la tête et croisa son regard. Naomi avait bien vu que sa pique avait fait mouche et n’en rajouta pas plus. Il lui en fut reconnaissant : après tout, qui voudrait s’attirer les foudres du seul être humain encore en vie ? |
| | | Invité / Invité Dim 11 Sep 2011 - 0:19 | |
| edit
Dernière édition par Bighit le Mer 18 Jan 2012 - 17:05, édité 1 fois |
| | Nombre de messages : 2774 Âge : 57 Date d'inscription : 02/11/2010 | Le_conteur / Roberto Bel-Agneau Dim 11 Sep 2011 - 0:39 | |
| Pas d'extrait pour ce 10 Septembre, car j'ai travaillé sur ma nouvelle du concours n°35
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| | | Invité / Invité Dim 11 Sep 2011 - 1:04 | |
| Toujours pas d'extrait. Pour les mêmes raisons que le conteur. |
| | Nombre de messages : 6087 Âge : 35 Localisation : Liège Pensée du jour : La "recherche d'équilibre" sur JE est interrompue, ça manque de mécènes en temps de crise. Date d'inscription : 11/01/2010 | QuillQueen / Wallonne OUvreuse de LIttérateurs POstiches Dim 11 Sep 2011 - 9:53 | |
| petit extrait mais je n'ai pas travaillé longtemps, et je préviens, c'est une longue tirade ^^' Logique, j'arrive à la fin, et y a des non-dits à briser... Souvenirs d'une Rose, toujours chapitre 32 505mots - Spoiler:
Monsieur Bassenge maintint l’échange avec un sérieux déconcertant, pas loin de la froideur. Denis se sentit obligé de donner des précisions à son patron. Sa voix était faible, car bien sûr le convaincre serait ardu, pourtant il était même prêt à prendre le risque d’employer des images, de lui parler comme il pourrait parler à Lena, et d’espérer que son patron soit plus sensible qu’il n’ait pu le paraître jusqu’à présent. -Si vous voulez que je m’en aille d’ici, je comprendrai. J’estime avoir abusé de votre confiance. Je vous ai donné une image de moi à laquelle je n’aurais pu m’attendre. Seulement je… je ne pourrai pas me défaire aussi brutalement de Lena si-si on la retrouve. Je pourrai pas… je ne veux plus l’attrister monsieur. Je n‘ai aujourd’hui pas de meilleur but que celui de chasser sa mélancolie continue, elle l’a portée bien trop longtemps à mon goût, j’en ai assez de la voir s’enfoncer dans un défaitisme inutile. J’ai le cœur serré rien que d’y penser. Ce sont ses sourires qui me font plaisir, pas ses larmes. Et j’ai tiré les leçons de mes prises de distance, elle n’aime pas cela et ne les comprend pas, elle en fait des déprimes monstrueuses. Alors virez-moi si vous voulez mais ne nous empêchez pas de nous voir. Il est trop tard pour ça. Elle attend beaucoup de moi aujourd’hui, je ne sais pas quelle vie sentimentale elle a eue mais à mon avis, elle ne fut pas terrible. Sa confiance est au plus bas, elle en avait perdu l’habitude de recevoir du véritable respect. Ou des marques d’attention sans hypocrisie. Moi c’est dans ma nature alors j’étais choqué de la voir réagir avec tant de méfiance, un peu comme vous quand vous me soupçonniez de diverses choses au départ. Elle n’a cessé de se remettre en question sur sa capacité à être désirable, comme si d’anciens couples n’avaient tenu qu’à cela. Vous n’imaginez pas à quel point elle est profondément blessée. Normal qu’elle soit si instable à présent. Elle a besoin de retrouver un certain équilibre, monsieur Bassenge, votre fille est à bout de force. Tout ce qui s’est passé ces derniers mois est le reflet de son mal être. Et je n’ai pas du tout envie qu’elle recommence. Pensez-en ce que vous voulez, mais si ça ne tenait qu’à moi je serais déjà parti avant que cela n’aille plus loin. Je me doute bien que… je ne suis pas tout à fait le genre d’homme que vous voudriez pour Lena, vu d’où je viens. Mais je ne lui porterai pas ce coup de poignard dans le dos. Si je suis resté, si j’ai réfléchi toute la nuit et si j’ai décidé de tout vous expliquer, c’est pour elle. Votre décision sera la mienne. Maintenant, je vais être franc ; je ne pourrai me retenir si j’apprends qu’elle souffre seule ici, je reviendrai la voir. Georges Bassenge le toisa longuement. Il finit par baisser la tête dans un soupir, vaincu par l’expression ferme de Denis.
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