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boh, je t'avoue que, lors des jours où mon épilepsie se montrait très fortement, il m'était carrément indispensable d'écrire à profusion. Un exutoire dans toute son obscure splendeur.

pblegion a écrit:

Il y a plein de grands artistes qui ont mené une vie saine et normale ; l'artiste maudit, inspiré par la folie, c'est un cliché du 19e siècle.

Demandez à des artistes qui ont de vraies maladies mentales (du genre à être absolument incapable de fonctionner sans une lourde médication), tous vous diront la même chose : leurs périodes créatives, ce sont leurs périodes de calme, de lucidité ; quand ils sont en crise, ils ne peuvent rien faire.

Ça me semble très juste en tout cas pour la littérature.
Si tu peux trouver matière dans tes propres troubles, c'est dans les moments où tu possèdes tous tes moyens que tu peux l'exploiter. Il y a forcément une étape d'intellectualisation.
Sauf peut-être dans certaines formes de poésie, mais ça devient vite indigeste.

Pour l'art pictural, j'imagine que c'est différent. En fait, je n'en sais rien.

Bonjour, en réaction au tout premier post, je dirais, et je l'ai lu à plusieurs reprises ici, qu'avoir une vie sociale quand on écrit, ça signifie surtout avoir des proches qui ont des gouts similaires... c'est compliqué de parler de ce qu'on fait, ou tout simplement de ce qu'on aime, avec des gens qui n'y entendent rien.

Pour ma part, ma vie sociale, depuis quelques années, n'est pas super développée, disons que je préféré la qualité à la quantité, de plus, dans la vraie vie, je suis ultra timide, c'est presque un handicap car je n'ose pas aller vers les autres. J'additionne à cela le fait que ma plus grande passion soit l'écriture, et qu'autour de moi, peu de personnes lisent ou écrivent.
Du coup je n'ai pour ainsi dire personne avec qui partager cette passion, quand j'en parle, j'ai l'impression qu'on me regarde avec un drôle d'air, je ne suis pas prise au sérieux, alors j'évite.

Après c'est aussi une question de choix je crois, perso, je préfère passer du temps à écrire plutôt que de sortir... j'ai jamais trop aimé ça. Ca ne me gène pas outre mesure de ne pas avoir de vraie vie sociale.
Pour ce qui est de mon couple, rien n'est impacté, puisque mon compagnon travaille genre 12 ou 15h par jours, alors j'ai tout le temps d'écrire quand il n'est pas là^^

Moi, pour écrire, il faut d'abord que j'en ai vraiment envie, sinon ça ne vient pas. Ensuite, il me faut un minimum, voire pas du tout, de soucis et de pensées extérieures dans la tête. Pour finir, que la maison soit vide, sans aucune distraction possible est nécessaire également.
Je n'ai pas énormément d'amis, surtout des collègues et des connaissances du web ; je parle parfois de mes écrits à mes collègues, mais bon, ça leur passe au dessus ; ma famille sait que j'écris mais ne s'y intéresse pas tant que ça ; mes amis, et bien, certains écrivent aussi et apprécient ce que je fais. En fait mon meilleur public reste le web et quelques amis proches.

J'ai lu quelques posts et je ne trouve pas ça très réjouissant. De mon côté, il est évident que l'on peut écrire et avoir une vie sociale. J'ai pas mal d'amis, tous ne savent pas que j'écris, de la même manière que je ne sais pas tout de leurs vies.

Et puis y'à pas à dire c'est fou ce que l'inspiration me vient lorsque je sors de boîte, que je me promène avec quelques amis dans le petit matin parisien!

lol, Paris ça doit surement être inspirant je te l'accorde, mais quand tu habite un bled pommé, ou même sans ça, juste une ville modeste... ce n'est pas vraiment le décor de sortie de boite qui t'inspire, et encore moins le pote bourré que tu porte laborieusement jusqu'à chez lui, en traversant un champ plein de boue avant lol

Oui bon c'est vrai ça je te le concède, mais j'habitais en province avant et je ne sais pas l'ambiance de fête, tout ça, ça me motive.

J'ai beaucoup d'idées quand plein de gens m'entourent, je vais même écrire dans des cafés parfois..

Ben tu as bien de la chance de pouvoir écrire un peu n'importe où
Ça aide pour la vie sociale c'est sur!

J'arrive à dessiner avec de l'agitation autour de moi, mais écrire non ! C'est limite si j'arrive à écouter de la musique, et encore il faut pas qu'il y ai de paroles, juste un fond sonore.

Moi même pour dessiner, j'aime pas avoir des gens autour de moi, ce que je déteste c'est quand on regarde par dessus mon épaule! Par contre quand je dessine j'aime bien écouter de la musique ( mais là je m'éloigne).

Angelye a écrit:

Moi même pour dessiner, j'aime pas avoir des gens autour de moi, ce que je déteste c'est quand on regarde par dessus mon épaule! Par contre quand je dessine j'aime bien écouter de la musique ( mais là je m'éloigne).

Moi j'ai horreur qu'on me mate en train d'écrire, même les messages sur les forums J'estime que c'est un exercice intime^^

J'ai jamais eu de problème pour écrire absolument partout : dans un café,d ans le métro, chez moi, au bureau, en cours quand j'en avait, et même dans des café à forte musique électro... tout comme je révisait dans ce genre de café d'ailleurs (l'bon temps !)

dans la plus part des cas, personne ne tente de lire par dessus mon épaule, ça me dérange peu de toute façon... Le bruit me plait, la musique (à texte) me déplait dans le cadre de l'écriture.

fallenRaziel a écrit:

Angelye a écrit:

Moi même pour dessiner, j'aime pas avoir des gens autour de moi, ce que je déteste c'est quand on regarde par dessus mon épaule! Par contre quand je dessine j'aime bien écouter de la musique ( mais là je m'éloigne).

Moi j'ai horreur qu'on me mate en train d'écrire, même les messages sur les forums J'estime que c'est un exercice intime^^

Exactement pareil, quand quelqu'un s'approche alors que j’écris sur un forum par exemple comme ici, j'aime pas qu'on lise ce que je marque, alors je met la fenêtre dans ma barre de tâches^^

Pour l'écriture "écriture", ça dépend, mais en principe je fais pareil.

Angelye a écrit:

ce n'est pas vraiment le décor de sortie de boite qui t'inspire, et encore moins le pote bourré que tu porte laborieusement jusqu'à chez lui, en traversant un champ plein de boue avant lol

mais c'est bien la campagne, quand Marcel Aymé a écrit Les contes du chat perché, c'était pas un décor de sortie de boîte