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 [Nuit 22 Aout] Extraits

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Mitsu
   
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Mitsu  /  Powerpuff girl


Vous pouvez - et vous êtes même fortement encouragés à - poster ici des extraits de votre prose écrite pendant cette première nuit JE.

Les extraits ne doivent pas dépasser 500 mots.

Pour que ce sujet reste lisible, postez vos commentaires ici.


Dernière édition par Mitsu le Jeu 22 Sep 2011 - 2:34, édité 2 fois
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QuillQueen
   
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QuillQueen  /  Wallonne OUvreuse de LIttérateurs POstiches


vu que je m'en vais, j'ouvre le bal. Extrait tiré du chapitre 25 de "Souvenirs d'une Rose" (qu'on trouve dans la cour des grands) => S'il n'y avait que la neige...

Spoiler:

PS : j'avoisine les 500mots, pour ceux qui veulent voir ce que ça donne...
 
Skaar
   
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Skaar  /  Pour qui sonne Lestat


C'est pas du grand art, mais bon. A retravailler.

Citation :
- Aux postes de combat ! Equipage aux postes de combat !

L’effervescence fut générale. Les hommes et femmes d’équipage qui dormaient furent réveillés par la sonnerie et l’alarme lumineuse qui suivit l’appel et se précipitèrent en direction de leur poste.
Les artilleurs allumèrent leurs armes ainsi que la quantité considérable d’équipements d’assistance à la visée et à la poursuite de cibles.
Les équipes de mécanicien se dispersèrent aux points névralgiques, moteurs, ordinateur central, réacteur à fusion et divers générateurs de bouclier pour superviser leur activation et veiller à leur bon fonctionnement.
L’équipe d’intervention terrestre, guère gênée par l’absence de son chef, se rassembla à l’arsenal pour s’équiper en vue de faire face à un abordage ou d’en effectuer un.
A l’infirmerie, les malades étaient attachés à leurs lits, les armoires étaient bouclées et les sacs d’intervention rapide étaient préparés.
Tout le vaisseau fourmillait, comme un corps vivant soumis à une intense dose d’adrénaline. C’était d’autant plus visible sur la passerelle où les ordres se croisaient tandis que les rapports remontaient des différents secteurs du vaisseau jusqu’à leur officier en charge, qui annonçait alors au second que son poste central était prêt pour un combat.

- PC Artillerie, parés !
- PC Boucliers, levés et prêts !
- PC Machines, parés au combat !

Seules exceptions à la règle de l’annonce, les postes de navigateur, de pilote, de radio et de senseurs qui devaient être en permanence assurés. Une fois que les trois postes centraux du vaisseau étaient prêts, le second ordonnait la fermeture des portes anti-décompressions, isolant ainsi chaque pièce pour éviter qu’une éventuelle décompression se propage à travers tout le vaisseau.

- Le Ghost est au poste de combat, capitaine, annonça son second.

Natalya De Saag consulta le chronomètre qu’elle avait lancé en donnant l’ordre. Une minute quarante-cinq. Sensiblement le même temps que les fois précédentes. Un temps tout à fait correct selon les standards de la SallSec.
Elle décrocha un micro.

- Ici le capitaine. Excellent, les félicita-t-elle. Je n’en attendais pas moins de vous. Fin de l’alerte
 
Mitsu
   
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Mitsu  /  Powerpuff girl


Et voilà un extrait, sans aucune correction. C'est pour mon roman Scalpel, qui atteint les 28 000 mots ce soir grâce à la Nuit !
cheers

Citation :
Elle ferma les portes de l’agence et rangea les clefs dans son sac. Le temps s’était rafraichi. Le sol autour des arbres était recouvert de feuilles rouges et rousses, et un vent humide soufflait dans les rues de Paris. La jeune femme ferma les derniers boutons de son manteau et marcha jusqu’au Trocadéro pour trouver un taxi. Elle n’eut qu’à attendre quelques minutes le bras en l’air sur le bord d’un trottoir pour qu’une voiture s’arrête.

— Vous êtes toute en beauté, dites-moi, madame, fit le chauffeur avec un clin d’œil. Où voulez-vous aller ?

Elle sourit. Sans l’avoir réalisé, elle s’était peu à peu habituée à ces compliments. Elle lui tendit un papier avec l’adresse qu’il lut en fronçant les sourcils. Le véhicule démarra. La réaction du chauffeur ne l’étonna pas : elle se rendait à Saint-Anne, l’un des plus anciens hôpitaux psychiatriques de la capitale. Nathan venait d’y être admis. Elle avait supplié le Docteur Malyon de l’aider à lui trouver un lit dans cet établissement, qui restait une référence, car la plupart des patients étaient traités en ambulatoire et les places se faisaient rares. Le chirurgien avait utilisé les contacts qu’il avait dans le milieu hospitalier et était parvenu à obtenir une admission complète pour Nathan.

Le souvenir de son amant étendu sur le sol de sa chambre était encore douloureux. Elle l’avait trouvé ainsi, entouré de boîtes de comprimés, la plupart vides. Une odeur de mort l’avait assaillie dès qu’elle avait ouvert la porte de la chambre. Paniquée, elle n’avait su que faire, et avait appelé le chirurgien au lieu des secours. L’homme avait fait mener Nathan en urgence à la clinique pour lui octroyer quelques premiers soins puis avait fait venir une ambulance.

Le diagnostic était sans appel : Nathan avait fait une overdose. Impossible pourtant pour les médecins du centre hospitalier de déterminer quelle drogue il avait utilisé. Ils avaient parlé d’un cocktail explosif de puissants alcaloïdes. De nombreux composants étaient communs à des champignons hallucinogènes, mais aussi à des plantes rares et à drogues de synthèse. La police s’était intéressée au cas de ce patient, craignant qu’une nouvelle drogue ne soit commercialisée à Paris.
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Lo.mel
   
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1000 mots ce soir. Je suis le dernier je crois.

Voici donc un extrait de Que dit-on à son âne sur le chemin de l'abattoir ?

Citation :
Garoffe accrocha sa faux, croissant de lame en l'air, sur le moignon fourchu d'une branche de chataigner. Elevé dans le respect de la tradition, il balaya son front d'un revers de poignet et souffla de soulagement . Le vent, en prélude à l'orage, devenait astringent. Bas dans le ciel, une calotte de nuages noirs-curetons chassait l'air en s'effondrant, refoulant toujours plus loin les derniers lambeaux d'un soleil à l'agonie. Il ramassa mollement sa baluche de toile et l'attacha à la selle de son baudruchon. Sous ses sabots , l'herbe grasse et céladonne grinçait d'opulence. L'âne en déracinait de grands bouquets du bout des incisives puis les mastiquait d'un air goguenard.
- En route, mon brave Saint-Etienne.
L'animal, interloqué, redressa ses oreilles et se mit à avancer, dodelinant des hanches à la tête.
- Dis-moi, que dit-on à son âne sur le chemin de l'abattoir ? demanda-t-il.
- Des douces banalités, Bon Dieu !. L'essentiel c'est-y pas de noyer le poisson ?
L'homme se tut et l'âne toussa
- C'est lâche comme manière de procéder.
- P'têt un peu.
- Quand ton père a emmené le mien à la découpe, il s'est contenté d'être évasif, d'éluder le sujet...
- C'est Dieu possible. Tiens, savais-tu pour le père Gambetta ? Ca finira très mal, je te l'dit.
Saint-Etienne ourla sa lèvre inférieure plusieurs fois et de différentes façon, soucieux de trouver la moue appropriée.
- Tout de même, c'est un manque de déférence. C'est typiquement humain d'abuser de lieux communs dans les moments graves.
Le cri des criquets venait de se teinter d'un accent cynique et anglais.
- On dirait qu'il va pleuvoir.
- C'est commun en ces lieux. Répondit l'âne. Sa cervelle s'embobelinait pour alimenter la discussion.
- Les condamnés se sentent très seuls devant la mort. Tu y as déjà réfléchi ?
- On est bien peu d'choses.
Le silence pesa soudainement sur la conscience de l'homme et le dos du cheval. Quelques fleurs de chardons venaient violer l'harmonie verte des trèfles blancs et des pâturins.
- Ah, tiens, v'là qu'il pleut...
Tandis qu'ils progressaient en ligne droite sur le sentier tracé jour après jour par les sabots de l'âne, le contour de la ville se renforçait, passant de l'esquisse au crayonné, puis du crayonné à l'encre de chine.
- Tout de même, je me questionne sur le sens de la vie...
- Vers la mort, sans doute possible
- Mon existence n'aura été que déboires et vacuité...
- On dit "cuver".
- L'éreintente et drastique astreinte d'un être grotesque...
- Imprononçab'.
L'animal soupirait de plus en plus fort, jusqu'à pousser le vent à changer de direction.
- Tu sais, si je dois mourir, j'aimerai le savoir, pour faire le bilan... Moi, je me revais philosophe. Ou bien poète, passer de longues heures à faire des vers...
- Le ciel t'entends.
- Garoffe, j'ai peur. Tu ne m'avais jamais appellé "Mon brave"...
 
Pomcassis
   
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Pomcassis  /  Tentatrice chauve


Un extrait de mon roman Trafiquants d'âmes, premier jet à peine corrigé.

Citation :
Le matin, je fus la première éveillée et assistai à la lutte que la lumière de l'aube menait contre l'obscurité de la nuit. A l'autre bout du désert, l'horizon déjà rose chassait de son souffle léger les ténèbres qui avait torturé notre sommeil et les dunes endormies commencèrent à pleurer leur sable orange. Du couloir s'immisçaient en rampant sous la porte quelques discussions aux paupières à peine ouvertes, des rires empâtés dans les cauchemars et des pas mous comme les couettes qu'ils avaient abandonnées à l'instant.
Je peignai mes cheveux mouillés par la douche, mes nerfs emmêlés par cette activité, quand Maria-Magdalena se réveilla, surprise de me voir déjà debout. Elle marmonna quelques mots somnolents que je ne compris que lorsque je me fus rapprochée d'elle.
-Y a un miroir au dessus de l'armoire...
Intriguée par cette suggestion, je tendis le bras et tâtonnai jusqu'à ce que ma main rencontre une surface glissante et froide.
Mon reflet particulièrement ébouriffé me sauta au visage ; Maria-Magdalena rit quand elle vit mon regard horrifié.
-Laisse, m'ordonna-t-elle alors que je plongeai le peigne dans les nœuds tout en me regardant dans le miroir qui encombrait mon autre main.
Elle bondit hors du lit et faillit se noyer dans son pyjama deux fois trop grand qu'elle réajusta. Je lui tendis la glace, mais elle s'empara du peigne qu'elle faufila dans mes cheveux. Il effleurait chaque mèche sans les tirer sur mon crâne et peu à peu la sorcière sur le miroir se transforma en princesse, certes démaquillée et cernée. La peau tannée de ma coiffeuse contrastait avec la mienne, pâle et fatiguée. Alors que je la regardais, nos yeux noirs se rencontrèrent et un morceau de sourire tomba de la commissure gauche de ses lèvres, s'envola et s’émietta sur mes joues qui rosirent. Elle détourna le regard et se concentra sur ma chevelure lissée qui n'avait plus besoin d'être coiffée, tandis que je reculai de quelques millimètres, me rapprochant dangereusement de son corps. Ma nuque frissonnait sous sa respiration lente, et le coin de mon œil heurta celui du miroir qui surprit son regard perdu dans mes cheveux, ou dans le peigne qui s'y était entrelacé.
-Salut les filles ! Tonna Caleb.
Maria-Magdalena sursauta et se dégagea, jeta le peigne dans l'armoire et sauta sur son lit.
-Tu te rends compte, elle était levée avant moi, s'exclama-t-elle.
-Hmmm, bizarre... fit Tom, la voix encore endormie.
-J'ai fait un rêve, commençai-je.
-Tiens donc, distrais-nous, des potins au petit déjeuner, c'est encore meilleur que des croissants, s'amusa Caleb, qui se transforma en distributeur de viennoiseries et de boissons chaudes.
-Je ne suis pas sûre que ça te plaise tant que ça. Ce rêve te concernait.
-Tu n'es pas obligé de nous en parler, pâlit-il.
-Ce n'est pas de ta vie dont je veux parler, Caleb. Mais plutôt des graines que j'ai vu tomber d'une des poches du type qui a gagné ton âme.
-Gagné ton âme ? Fit Maria-Magdalena.
 
Le_conteur
   
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Le_conteur  /  Roberto Bel-Agneau


Extrait (sans correction) de mon boulot de la nuit.
Roman: Armort, le Prophète (se passage devrait trouver sa place dans le chapitre10)

Citation :

Bien avant d’arriver en vue de la cité de Gravach, l’odeur insupportable qui se dégageait de sa banlieue vous agressait les narines. Puis la saleté et les détritus rependues à même le sol tout le long de la route jusqu’aux premières cahutes, s’imposait à votre vue.
La misère à l’état pure s’étalait sous leurs yeux.
Des enfants à demi nus se chamaillaient dans des fossés remplis d’eaux boueuses. Voyant les voyageurs avancés, ils se précipitèrent leur mendier quelques pièces. Afin de les disperser sans éveiller l’attention, Belkior rependit une vague d’effroi qui fut suffisante à les faire fuir en tous sens.

Au fil des années, des cohortes de miséreux s’étaient amassées devant les portes de la ville. Pour la plupart, bannis des autres cités, ces indésirables s’étaient regroupés autour du seul lieu qui ne les chasserait pas. Mais leurs conditions de vie s’apparentaient à l’enfer sur terre.
La superposition des strates continues de population de plus en plus pauvre rendait la progression vers la ville elle-même difficile, la route se perdait parmi les habitations construites à la hâte et quelques fois, là traversait même.
Armort resta impassible lorsque son cheval entra dans ce qui semblait être, la salle à manger d’une famille. Cette misère était intolérable, quel que soit l’avenir que le destin lui réservait, les puissants devraient payer pour cela !

Alors que l’épais mur d’enceinte de la ville commençait à se révéler au loin, Solania interpella Armort :
- On va prendre quelques précautions.
- A quoi penses-tu ?
- Déjà, on va se mettre d’accord sur une petite histoire crédible. Je suis une sorcière et je viens vendre ma petite troupe d’esclaves au marché ?
- Esclaves ?
- Tu n’es jamais venu dans cette cité ? Sache, glorieux Prophète, qu’ici tu n’es qu’une marchandise comme tant d’autres. Pour pénétrer dans cette ville, tu dois y vivre, y être invité ou avoir quelques choses à y vendre !
- Et prétendre vendre nos carcasses sera suffisant ?
- Arrosé de quelques pièces, sonnantes et trébuchantes, ça devrait faire l’affaire.(un large sourire aux lèvres, elle ajouta) Je vous encourage à descendre de cheval et salirent vos visages et vêtements ! Ne soyez pas timide, ou je vous oblige à plonger tout habillé dans du purin ! (se tournant vers Armort) N’est ce pas Prophète ? Notre stratagème se doit d’être le plus crédible possible ?

Armort la foudroya du regard. Lanya, Belkior et Zolbar n’avaient pas bougé d’un cil, attendant, sans trop d’espoir, un mot du Prophète. Sans ménagement, il aboya :
- Vous avez entendu Solania ! Dans la boue et VITE ! Pas de discussions !

Lanya fit un pas en arrière et utilisa sa magie pour modifier son apparence. Les autres suivant l’exemple d’Armort salirent avec résignation leurs corps et vêtements. Face, à leur évidente retenue, Solania attrapa un sceau et l’emplit du liquide nauséabond qui stagnait dans un fossé à ses pieds. Elle en projeta, avec délice, le mélange odorant de terre et d’excrément sur les malheureux.
 
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Deux extraits (tout pile 500 mots) de Iota Basileus. Soyez indulgents : premier jet écrit sous le coup d'une fatigue intense à minuit.

Citation :
Vers le milieu de l’après-midi, un bang supersonique le fit sursauter. Aussitôt, son regard se tourna vers le ciel et inspecta les masses nuageuses qui le surplombaient. Au bout de quelques secondes, il aperçut une traînée blanchâtre défigurant les cieux, ainsi qu’un mince objet noir. Il le suivit des yeux, incapable de s’en détourner, absorbés par cette irruption des plus inattendues. À peine eut-il le temps d’expirer l’air de ses poumons, que l’objet disparut derrière une bâtisse en ruine.
Un grondement accompagna sa disparition, tandis qu’il sentit le sol trembler. Son souffle se coupa pendant quelques instants, le temps que les secousses disparaissent et que le calme revienne. Depuis sa position, il n’avait rien vu de l’impact. Pas le moindre panache de fumée ne s’en élevait pour lui en indiquer la position ; il n’eut même pas le droit aux flammes des explosions qui avaient dû succéder au choc.
Dès que le silence revint, toujours aussi oppressant, Liam tenta d’estimer la distance qu’il lui restait à parcourir. Était-ce un astéroïde ou un avion ? Ce bang, cette décélération brutale, ce passage sous la vitesse du son semblait privilégier la thèse d’un appareil, d’origine humaine. Aussitôt, un sourire barra son visage, si figé qu’il avait fini par le croire de pierre. Ces quelques secondes lui apportaient la meilleure nouvelle depuis son éveil : des hommes avaient survécu à cette catastrophe inconnue qui avait défiguré son pays. Des êtres humains qui disposaient de technologie, preuve que l’humanité malgré ses nombreux travers avait même survécu à l’Holocauste et prospéré peut-être ailleurs aux États Unis.
Son monde renaissait, et il posa un regard très différent sur les ruines qui bordaient cette avenue. Il pressa le pas pour laisser ce quartier résidentiel derrière lui et se dirigea vers ce qu’il estimait être le point d’impact, loin du centre ville, quelque part dans les environs de Richmond.

Citation :
D’étranges visions l’assaillirent lorsqu’il franchit le seuil de cet église, ce monument élevé à la gloire d’un Dieu qui avait laissé l’humanité s’entredéchirer, s’autodétruire. Que les hommes se massacrent au nom de tel ou tel idéal, ou simplement par simple folie meurtrière, n’avait jamais perturbé la planète, cette terre qu’un Dieu leur avait offert dans sa grande mansuétude. Pourtant, par l’atome, ils avaient entraîné la nature dans leur chute. Mais trois milliards d’années dévolution lui avait permis de s’extirper du profond gouffre de l’oubli, y laissant l’humanité seul à jamais.
Ces pensées l’étonnèrent ; les reproches envers un Dieu qu’il ne connaissait ni d’Adam, ni d’Eve se matérialisaient à mesure qu’il avançait solennellement vers la nef. Son regard s’attarda sur les bancs qui n’avaient pas soutenu de fidèles depuis des lustres au vu de la poussière qui s’accumulait. Les rayons déclinants en cette fin de journée perçaient à travers les vitraux et offraient un véritable ballent de lumière ; la poussière ambiante virevoltait sous l’effet du vent. De subtils et minuscules jeux d’ombre naissaient des images encore nettes de ces vitraux, des reflets colorées s’imprimaient sur le sol grisâtre
 
Sasha
   
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Sasha  /  Pour qui sonne Lestat


2800 mots pour un nouveau feuilleton-roman de SF, donc voici le début. La partie sur l'Empire est toute pourrie, donc je finirai par la réécrire...

Titre provisoire : SOL INVICTUS.

Citation :
          Une brise chaude tourne les têtes et emporte les regards vers le port de Salamine, pour les perdre ensuite sur l'eau claire qui étend ses flots calmes jusqu'à l'horizon. Des enfants presque nus embrassent le soleil qui brunit leur peau et éclaircit leurs cheveux avant de se laisser tomber, du haut de la jetée, leurs bras écartés, leurs rires éclatants. Certains nagent ensuite jusqu'aux récifs qui bordent les quais et s'y allongent pour sécher, d'autres gagnent les bancs ensablés de la rive et se lancent dans des chahuts à coups d'algues ou de coquillages. Accoudé aux premiers remparts, Kunné les regarde et son esprit voyage. Ces enfants joyeux, dont on ne distingue pas les filles des garçons, les fortunés des indigents, les libres des asservis, s'ébattent avec une innocence gracile et précieuse. Ils ne connaissent les cheveux blancs que sur les fronts stoïques des grands-pères et les crocs, dans les gueules bâilleuses des chiens domestiqués. Kunné voudrait leur souffler un conseil, un seul, sous la forme d'un omen, il voudrait leur signifier de respirer autant que leur permettent leurs jeunes poumons tant que ce monde leur offre tant d'air. Ils ne le savent pas encore, mais Salamine est un paradis éphémère, d'ores et déjà condamné par des décisions irrévocables, prises à des milliers de kilomètres de là par d'autres, qui préfèrent au soleil, au vent et à l'eau salée les minerais, les dépôts et la pierre.
          Si l'Empire a été autoritaire, les mondes défaits qui lui font suite sont d'une cruauté nouvelle et pourtant attendue, par la hargne bestiale des uns, et par l'indifférence résolue du reste. Kunné a été fidèle à Valentin VI jusqu'à son exécution, par devoir de soldat avant tout, mais aussi parce qu'en ces temps troublés, sa conscience lui susurrait à l'oreille qu'un univers brusquement libéré de ses structures de contrainte remplirait les cieux de pirates, et les planètes d'esclaves. Son choix fut pourtant une erreur, car l'Empereur ne pouvait pas survivre au conflit. Il avait perdu son maître, son rang et sa loyauté lui avait valu la foudre des siens, depuis longtemps acquis à l'idée de vivre sans loi ou autorité suprême. Dans un élan absurde, les faibles avaient abandonné aux forts le droit de conquête, et ce deux jours, à peine, après l'avertissement du Consul Timotheus, qui rappelait que si un chien peut être apprivoisé, un loup restera toujours un prédateur que seule la puissance impériale pouvait contenir. Sa disparition devait faire de l'humanité une race de proies. Pris dans les roues dentées de la chute, Kunné avait laissé l'odeur du sang parvenir à ses narines, et il avait senti son instinct de chasseur s'éveiller, et sa babine en tremblait, et l'envie soudaine de mordre l'avait pris.
          Assailli par le souvenir, il ferme les yeux, et inspire lentement l'air chargé de sel, de foin et de plénitude. Une autre senteur lui parvient alors, doux parfum de bois sec et d'absinthe, et il sait qu'Artémis se tient là, à quelques pas de lui.


Dernière édition par Sasha le Dim 21 Aoû 2011 - 22:09, édité 1 fois
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Hiendi Mond
   
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Hiendi Mond  /  Maîtrise en tropes


471 mots au pif dans ce que j'ai écrit hier soir. Désolée je me suis levée tard...

Spoiler:
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Les 185 premiers mots d'un début de nouvelle qui ne m'a pas vraiment inspiré (je ne peux pas poster l'autre truc écrit ensuite, c'est pour un concours) :

Spoiler:
 

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