Quelques réponses aux commentaires (je compléterai demain, je crois)

Pomcassis : c'est vrai que le style est différent de la boite à crayons, déjà parce qu'on se retrouve avec un narrateur adulte dans une position pas très confortable ( interrogatoire) et non avec un gamin un peu innocent comme Zyad. Sa vision des choses, due à son parcours, son histoire personnelle, est bien plus dure.

Lo mel : les insultes, c'est toujours niveau cour de récré, je pense et c'est toujours facile. On vise au plus efficace dans ces cas là. Pas dans l'original. D'ailleurs, il le dit : pas très inspirée.

Sinon, Salim a un parcours très atypique pour un Palestinien. Il est né dans une famille aisée, intellectuelle. Papa athée, communiste, maman chrétienne et féministe et il a fait ses études en France, donc oui, il a une vision assez occidentalisée des choses. Il est même très souvent en parfait décalage avec la société dans laquelle il vit. D'ailleurs quand il parle des filles, il fait allusion à ce qu'il a connu en France, pas à Jérusalem.

Orcal et revan : Merchi !

Paparrazzzite : la référence culinaire est en effet complétement à coté de la plaque, mais quand il la fait il déraille un peu beaucoup, le Salim ! C'est là pour illustrer ça.

hiendi : c'est vrai que le début sur l'Aïd est un peu plus laborieux.

Merci à tous les autres aussi !

Bighit a écrit:

Sinon, Salim a un parcours très atypique pour un Palestinien. Il est né dans une famille aisée, intellectuelle. Papa athée, communiste, maman chrétienne et féministe et il a fait ses études en France, donc oui, il a une vision assez occidentalisée des choses. Il est même très souvent en parfait décalage avec la société dans laquelle il vit. D'ailleurs quand il parle des filles, il fait allusion à ce qu'il a connu en France, pas à Jérusalem.

Ça explique tout et c'est cohérent !

Parazzzzite a écrit:

Pomcassis : J'aime beaucoup beaucoup. Plus que l'extrait de la nuit précédente. Les descriptions sont exquises et imagées à souhait. J'ai noté quelques petites maladresses, la faute au premier jet.

Merci.

Mitsu a écrit:

Pomcassis : Un style clair et prenant malgré quelques métaphores inutiles, qui semblent posées là comme pour donner une profondeur artificielle dont ton style n’a clairement pas besoin (je pense au « il laisse Tom Waits le mener en bateau entre les vagues de son âme, où sa voix est l'écume, ses histoires l'océan et sa musique le sel »).
Entièrement d'accord. Disons que je me lâche dans le premier jet, puis je me recadre lors de la réécriture, donc ça sera pas mal élagué.

Skaar a écrit:

Pomcassis: 1) La scène est claire et sympa. Peut être quelques phrases un peu lourdes. Et je me suis perdu à la mention de Tom, mais c'est parce que c'est un extrait, je pense.
3) C'est joli. Mention spéciale pour la phrase de fin !

Difficile effectivement de suivre un extrait sans avoir le contexte. Je retiens le "claire", parce qu'au final, je crois que c'est le principal.

Vivement la prochaine nuit !

Bighit a écrit:

Sinon, Salim a un parcours très atypique pour un Palestinien. Il est né dans une famille aisée, intellectuelle. Papa athée, communiste, maman chrétienne et féministe et il a fait ses études en France, donc oui, il a une vision assez occidentalisée des choses. Il est même très souvent en parfait décalage avec la société dans laquelle il vit. D'ailleurs quand il parle des filles, il fait allusion à ce qu'il a connu en France, pas à Jérusalem.

le palestinien de base, quoi. Tu m'as pas manqué, Arwen

Bosie. Toi, tu m'as manqué.
C'est toujours distrayant de te lire. et puis, ça me fait remettre le nez dans mes recherches documentaires :
Donc, pour ta culture : 3 % des israelo-arabes suivent des études universitaires...
Je ne sais pas ce qu'est un Palestinien (ou plutot un arabe israélien comme Salim) de base tout comme j'ignore ce qu'est le Français de base, mais je sais que 3 % ne représente pas la majorité d'une population.
Idem sur les mariages mixtes, l'athéisme, et le mode de vie aisée... (55 % des familles qui vivent sous le seuil de pauvreté en Israël sont arabes palestiniennes alors qu'ils ne représentent que 20 % de la population totale du pays ; chiffre supérieur encore si on s 'intéresse à Jérusalem Est ; en moyenne, les salaires des Arabes sont de 30 % inférieurs à ceux des juifs, selon la Banque centrale d’Israël )
J'ai oublié quelque chose ?

Alors pour ton info : un arabe israélien est citoyen de l'état d’Israël; un palestinien est celui qui vit dans les territoires occupés ou reconnus.


si le premier connait des difficultés (discrimination récurrente dans certains endroits et par certaines personnes) le second n'a que très peu d'accès à la connaissance autre que le Coran. L'arabe israélien peut avoir sa place dans la société israélienne et si tu étais allée une fois sur place tu ne saurai pas faire la différence entre le jeune qui roule en Audi et qui prend un autostoppeur comme moi et celui qui travaille sur les toits des maisons sous une chaleur accablante pour poser du goudron. Le premier était arabe israélien, le deuxième un cousin éloigné - Juif israélien.

Si dans les faits la chose n'est pas aisée (heureusement d'ailleurs) sur papier elle est évidente (encore plus sur les plaques d'immatriculation malheureusement d'ailleurs)

je crois que tes (bonnes ?) intentions et tes convictions n'y changeront rien : quand on veut écrire sur une partie de la planète, sur un catégorie de personnes, mieux vaut les connaître. Sinon on tombe dans le pathos et le fantasme.

Ta plume mérite mieux que ça. Personnellement je serai intéressé de lire ton propre parcours intellectuel pour en arriver à une telle prise de position - que je respecte à défaut d'y consentir-.

tu pourais aussi tenter un voyage initiatique, et décrire par là tes difficultés à approcher Gaza, ton regard sur la société israélienne arabe, juive ou laïque.

Je ne promets pas d'y consentir mais je humerai avec respect son parfum d’authenticité et quelque part, d'une certaine vérité.

En attendant, cesse de boire un seul vin et fais preuve de courage en écoutant ceux que tu montres du doigt, regarde et intéresse toi au cinéma indépendant israélien où se côtoient sans façon Arabes et Juifs, Israéliens ou Palestiniens et fais toi à toi même l'aveu : de tes personnages tu ne connais rien d'autre que tes fantasmes. une certaine conception de la littérature...

Exact, c 'est pour ça que je précise arabe-israélien car Salim est un arabe israélien.
Raté.
C'est toi qui t'es planté en parlant de Palestinien !
au fait, t'oublies dans ton explication le statut de résident des Palestiniens de Jérusalem-Est en passant

Sinon sur la discrimination : il manque par exemple un millier de classes d'école à Jérusalem est.

ou alors :
55 % des familles qui vivent sous le seuil de pauvreté en Israël sont arabes palestiniennes alors qu'ils ne représentent que 20 % de la population totale du pays ; chiffre supérieur encore si on s 'intéresse à Jérusalem Est ; en moyenne, les salaires des Arabes sont de 30 % inférieurs à ceux des juifs, selon la Banque centrale d’Israël.
Ce qui n'empêche pas en effet une arabe d'être élue miss israel ou mon personnage d'être avocat ( et son père universitaire... )

j'ai récemment regardé : jaffa, the bubble ( deux histoires d'amour mixtes qui ne se terminent ou ne se passent pas super bien quand même... dans le premier ça finit par un attentat, dans le second y'a un meurtre), ou Valse avec Bachir. Je lis deux romans d'auteurs israéliens en ce moment, le journal hararetz tous les jours, discute avec des amis qui vont en Palestine ou Israel depuis des décennies, avec des Palestiniens ( si, si ! J'en rencontre ! ouh ! Miracle ! )...

quant au fait que Palestiniens et Israéliens peuvent se cotoyer pacifiquement dans ce pays, c'est amusant : mes deux personnages principaux sont justement un Juif et un arabe israélien super potes durant leurs études (
Et je te retourne le compliment : de ce que j'écris, tu ne perçois que tes propres fantasmes. Ce qui est très amusant, au fond, mais pas super utile.
Surtout qu'il faudrait que tu m'aies vraiment lu pour avoir un avis au moins tangible un minimum ( cf ton ignorance visible des relations amicales à la base entre mes deux personnages, ou la situation sociale de salim... )
Mais c'est amusant de voir ta volonté de travestir la réalité locale. Désolée pour toi, mais j'ai bétonné mes recherches.

Et voilà. Quand j'ai lu ton message Bosie, j'ai tout de suite vu le départ de feu. (La pique personnelle était en trop selon moi.)
Ce n'est pas que le débat n'est pas intéressant, mais franchement je ne pense pas que c'est l'endroit. Je ne comprends même pas comment l'angle de vue d'un auteur peut susciter un tel débat. C'est son regard, son expérience, ses recherches, son roman... Enfin bref.

Si on pouvait clore ici?

J'en reste là : journée chargée en vue.

J'en profite pour remercier tout le monde pour les commentaires de la Nuit II, et désolée de vous avoir un peu parachutés dans un projet bien avancé! Vous n'avez pas dû comprendre grand chose, mais merci quand même d'avoir apprécié
Maintenant, commentaires de la Nuit III !

Plume: Je me suis crue dans une scène de film français (les réussis hein), avec la famille/les amis réunis, les regards qui se croisent, les malaises... Plutôt bien retranscrit!

Pom : Toujours un peu grandiloquent dans les métaphores et le langage poétique, mais ça m'a moins gênée que le premier extrait! En plus ça m'a fait plaisir de relire un bout de Trafiquant d'âme, que j'avais trouvé original

Encre : le chagrin de la fillette est selon moi décrit de manière trop lyrique, ce qui renforce le côté pathos appuyé... Mais le rapport d'autorité entre l'enfant et l'adulte 'a intriguée.

Mon Revan : Pas mal du tout cette scène! Avec un potentiel d'allègement sur certains passages Mais j'aime beaucoup. Avec plus de concision, ce sera parfait.

Bighit : 1/ Le tutoiement m'a surprise, sans doute parce que je n'ai pas le contexte. Extrait de bonne facture, comme tu en as donné l'habitude!
2/ Joli portrait d'homme, de générations, de famille. Toujours un plaisir à lire.

Hiendi : Attention aux répétitions, il y en a pas mal... La fin est dramatique, mais je ne sais pas pourquoi, j'ai l'impression que c'est trop vite expédié.

Mistu : Excellent. J'ai beaucoup aimé le discours du médecin, suivi de l'introspection de Mélie et de l'expression de son insignifiance. Ton roman me donne de plus en plus l'eau à la bouche.

Skaar : Jolie description, propre et agréable. Je suis très fan des décors post-apo, alors je me suis très bien représentée la scène.

Lo : Il y a un peu de génie dans ce que tu écris. Ce n'est pas de la flatterie gratuite, tu as un vrai talent et une empreinte à nulle autre pareille.

dommage que tu t'amuses d'une perspective d'échanges... je t'ai lue, j'ai vomi ton "rappel historique" dont en déduit en quelques lignes ton orientation politique sur le sujet. Ce qui est dommage car ça n'invite pas à creuser quand on est aussi limpide dès le début.

Oui je sais que ton récit prend à rebours mes invectives mais celles-ci se basent sur nos précédents échanges, tu te rappelles ?

Enfin, documente toi tant que tu veux, mais RIEN ne t'empêche d'aller sur place voir de tes propres yeux. Discrimination il y a, je l'ai évoqué mais ce n'est pas une règle de vie. Dans tout pays en guerre on se considère pas sous les meilleurs hospices dès lors qu'on a une étiquette sur son nom, ou son faciès.

Je ne vais pas replonger dans le débat israelo-arabe. Je m'attache à nos ambitions communes : pondre un bon livre. Et dès le départ, tes ambitions sont biaisées. Pour ma part, je ne prétends pas œuvrer pour l'un ou l'autre camp (j'y suis pourtant naturellement disposé) mais je m'offusque de ce que d'autres, moins informés ou moins soucieux des réalités, peuvent déduire de tes convictions tandis que les médias se chargent assez de nous opposer.

Edit : je viens de lire ton message, Orcal. Oui, on en reste là. les pseudos changent, pas les velléités.

Ouais. Reglez ca par mp.

Merci, bosie.
Visiblement, tu interviens ici, sans avoir lu aucun de mes extraits postés, mais bon...
Le voyage est prévu, je te rassure !

Et je te prierais de respecter mes opinions personnelles et de respecter qu'elles soient différentes des tiennes.
Chacun est libre d'écrire selon l'orientation qu'il veut. On est encore dans un pays de libre expression, je crois. tu n'as pas à me dire quelle orientation politique je dois prendre pour écrire sur ce sujet.
Si t'as besoin d'un punching ball pour calmer tes nerfs, retourne dans ta salle de boxe, ça aidera tout le monde.
Pour ma part, j'avais fait le choix de t'ignorer. et je m'y tiendrai à nouveau.

Désolée pour ceux qui ont à lire cela. C'est pas tout cela, je vais en retard.
Je poursuivrai ce soir ou demain ma lecture d'exxtraits.

Je finis de commenter les derniers extraits de la nuit de lundi :

Bighit N°1 : C'est vrai que ce n'est pas très drôle décidément. Toujours bien écrit. Lecture agréable. J'ai trouvé une phrase un peu lourde, je la mets à tout hasard : "Tu n’avais pas manqué de les informer de mon manque d’expérience et je comprenais à leur regard, un brin apitoyé après m’avoir vu bondir en arrière, qu’en plus de puceau, elles m’étiquetaient aussitôt comme éjaculateur précoce." Ce que je trouve dommage parce que je l'aime bien, mais les idées se noient un peu dans la syntaxe.
(je n'ai pas non plus compris à qui le narrateur s'adressait, mais c'est sans doute que je n'ai pas lu le début).

Bighit N°2 : Je préfère cet extrait aux deux autres. J'aime particulièrement l'évocation de la photo. Enfin j'aime bien l'extrait en général, je ne vois pas trop quoi dire d'autre, j'aime sans doute le personnage du grand-père

Hiendi Mond : Je n'ai pas tout bien compris, donc j'irais sans doute lire la nouvelle lorsqu'elle sera terminée. Agréable à lire, mais j'ai l'impression qu'il manque quelque chose dans cette fin.

Mitsu : Je n'ai pas décroché. J'aime bien cette balance entre la description de la scène et les pensées de Mélie. L'exagération des propos du chirurgien me fait sourire. Un extrait très agréable.

Skaar : Je préfère aussi cet extrait-là, il est moins lourd que le premier je trouve. J'aime bien la description de la ville abandonnée (peut-être la pousser un peu plus pour qu'on rentre complètement dans l'univers ?), la présentation de la planète au début. C'est fluide et c'est chouette

Lo.mel : J'adore. Hum. Voilà quoi.


@ Bighit : Je n'avais pas vu ça comme ça, au temps pour moi. N'empêche. J'aurais plutôt dit cochon/agneau grillé que merguez. Ou alors méchoui. Ou alors fabrication de boudin. Un truc un peu plus gore. Les merguez ça sent les épices, et ça donne faim, sauf si on n'aime pas les merguez. Vuilà.

Je ne veux pas troller vu que j'ai suivi le débat de très très loin mais y aura-t-il une demi nuit demain ou pas finalement?