Au contraire, j'aurai tendance à dire qu'il vaut mieux ne pas être curieux.
La curiosité amène la découverte et la découverte nuit à l'imagination. En n'étant pas curieux, on découvre les choses à travers le mensonge, non par la vérité. Et la vérité est à peu de choses près anti-littéraire.

Un écrivain cherche sans doute à donner de la profondeur au monde qui l'entoure.
La curiosité ne donne qu'un aspect superficiel du monde.
Et c'est pourquoi la curiosité peut être dissocié de la volonté de l'écrivain.

Et puis, peut-on dire qu'il FAUT être curieux?
Ça je ne le comprends pas...

Pandémonium :
Le mensonge est utile littérairement parlant qu'à condition qu'il amène à découvrir la vérité. Cependant au final, si on "découvre" c'est bien qu'on a fait preuve de curiosité, sinon on n'aurait découvert : ni mensonge ni vérité.
La curiosité, c'est aussi bien l'acte de se creuser la tête pour aller au fond des choses et ne pas se contenter de la croûte extérieure.

Je ne pense pas que être curieux soit dans la nature de l'écrivain

Oui mais donc.

aboutperl a écrit:

Oui mais donc.

Oulah, ça enchaîne les arguments, tout ça

Il faut être curieux dans la vie. Point. Le fait d'être écrivain, maçon ou philatéliste professionnel (si ça existe) n'y change rien.

Je ne pense pas qu'il y ait de règles de ce côté-là. Il y a tellement de façons d'écrire et d'écrivains différents.

Faut-il vraiment qu'il y ait des règles partout?
La curiosité influencera juste vos types d'écrits et votre style.

Après, je pense que la "curiosité" n'existe pas vraiment, puisque tous les hommes naissent un tant soit peut curieux.

Aurenae a écrit:

[..]je pense que la "curiosité" n'existe pas vraiment, puisque tous les hommes naissent un tant soit peut curieux.

Lorsque l'on dit de quelqu'un qu'il est curieux, c'est justement parce qu'il possède une curiosité plus accrue que la moyenne.

Je ne parle pas de règles, je parle de généralité.
Quand on est un écrivain, il faut savoir écrire, nécessairement. Et bien pareil, faut-il nécessairement être curieux ? Pas de règle, juste des notions générales.

De même, je vois pas en quoi la curiosité peu influencer le style...

Le Condor : je parle du fait que la nécessité soit un avantage dans l'écriture. Pour chercher des idées, par exemple (c'est qu'un exemple, aussi pauvre soit-il.)

Pour ma part, je ne crois pas qu'il faille être curieux, ou alors pas dans le sens de s'intéresser à toutes choses de façon quasi-naive, il me semble par contre qu'il faut s'être senti con au moins une fois dans sa vie, con n'ont pas d'avoir mal agit mais de s'être mal exprimé tout en sachant qu'il n'était pas possible de faire autrement. Mesurer les incapacités du binome langage pensée quoi.
On ne commence à penser que lorsqu'on s'aperçoit qu'on est bête. Un truc dans le genre.

Aurenae a écrit:

Faut-il vraiment qu'il y ait des règles partout?

Pour ne pas mettre de règles partout, des solutions existent, que les femmes connaissent bien.

Plus sérieusement, le problème n'est pas qu'il y ait des règles ou non, mais qui édicte ces règles et comment.

Aurenae a écrit:

Après, je pense que la "curiosité" n'existe pas vraiment, puisque tous les hommes naissent un tant soit peut curieux.

Tous les hommes naissent curieux, les enfants sont extraordinairement curieux par rapport à leurs ainés. La question est combien de temps cela prend-il de perdre cette curiosité ?

Citation :

Le Condor : je parle du fait que la nécessité soit un avantage dans l'écriture. Pour chercher des idées, par exemple (c'est qu'un exemple, aussi pauvre soit-il.)

Pas compris.

Le Condor, je reprends ton message parce que sinon, on va s'y perdre :

Le Condor a écrit:

Il faut être curieux dans la vie. Point. Le fait d'être écrivain, maçon ou philatéliste professionnel (si ça existe) n'y change rien.

Donc là je te répondais avec un magnifique embrouillage de mots maintenant corrigé :

Gosseyn en version corrigée a écrit:

je parle du fait que la curiosité soit un avantage dans l'écriture. Pour chercher des idées, par exemple (c'est qu'un exemple, aussi pauvre soit-il.)

Parce que, par exemple, la curiosité ne joue pas un rôle important quand on est maçon. Par contre, il ne faut pas avoir peur de se salir (exemple pourri de chez pourri). Tandis qu'un écrivain peut avoir peur de se salir, ça l’empêchera pas d'écrire. Par contre, ça peut être un énorme avantage pour lui d'être curieux, notamment si par la suite il s'inspire de la vie des autres pour écrire.

Novalis :

Novalis a écrit:

il me semble par contre qu'il faut s'être senti con au moins une fois dans sa vie

L'idée est intéressante. Tu reposes sur le fait que le Bien naît du Mal, en quelque sorte ? C'est-à-dire que l'écriture naît d'un besoin. Dans ce cas, on vire tous ceux qui écrivent pour simplement divertir, non ?

Hum... vision utilitariste de la curiosité. Du genre "quelle caractéristique il faut que je donne à mon mage elfe pour qu'il cartonne contre les morts-vivants ?" Je ne suis pas du tout dans cette optique là.
La curiosité est ce qui pousse un homme à aller vers quelque chose qu'il ne connait pas, ou qu'il connait peu, et de s'enrichir par cette démarche. Dans tous les domaines, qu'il s'agisse de la maçonnerie ou de la collection de timbres, il y a matière à être curieux, puisqu'il y a toujours des choses que l'on ne connait pas. Dans tous les domaines il y a matière à s'enrichir. En littérature aussi. A contrario, en littérature aussi, il est possible d'écrire en se contentant de son monde bien connu, bien borné, sans curiosité.

La curiosité n'influe pas directement sur ce que tu fais, mais d'abord sur ce que tu es. Elle est tout autant importante pour l'écrivain que pour n'importe quel homme.