Je vous poste à nouveau le texte sur l'édition...
Quelques informations relatives à l'envoi de nouvelles...
par Jean-Claude DUNYACH
Les informations qui suivent ne sont absolument pas un "guide littéraire" ou un recueil de conseils d'écriture ! Il s'agit simplement de suggestions de présentation et d'envoi des manuscrits, quel que soit leur contenu.
Les règles ci-dessous ne sont pas universelles, bien entendu, mais ce sont pour l'essentiel des règles de bon sens, qui s'appliquent, autant que je le sache, à la très grande majorité des revues, fanzines, éditeurs, etc.
Lorsqu'on soumet un texte à une revue ou une anthologie, il faut inclure :
Le texte lui-même, bien sûr,
Une lettre d'accompagnement,
Une enveloppe timbrée à votre adresse (détail que l'on oublie souvent...). Si vous envoyez un texte dans un pays étranger, vous pouvez utiliser des "Coupons réponse internationaux" ou IRC, achetables à la Poste. Un IRC vaut un timbre dans n'importe quel pays.
Note : Il est inutile de joindre une disquette, ou une photo, ou une biographie complète, tant que le texte n'aura pas été lu ! L'éditeur se chargera de vous demander ce dont il a besoin en cas d'acceptation.
De même, sauf si on vous l'a expressément demandé, n'envoyez pas votre texte par fax (c'est pénible à lire et ça vieillit mal) ni par e-mail : contentez-vous de La Poste. Et, surtout, pas d'envois recommandés ou Chronoposte ! Si vous obligez l'éditeur à faire la queue à la Poste pour vous lire, il va vous en vouloir.
1] Le texte de la nouvelleLe format standard de soumission d'un texte (c'est-à-dire le format de présentation le plus couramment réclamé par les éditeurs) est :
25 lignes, double interligne, par page ;
des lignes d'environ 60 caractères ;
texte en recto simple ! Surtout pas de recto verso ;
Si possible, prévoir une marge à gauche plus importante que la marge à droite, pour faciliter d'éventuelles corrections.
Il est fortement recommandé d'utiliser un caractère lisible et simple à déchiffrer (pas de caractères gothiques ou imitant l'écriture manuscrite, par exemple). Personnellement j'utilise le caractère Times, taille 14.
Il est inutile, et même nuisible, de sauter une ligne entre chaque paragraphe. Le saut d'une ligne vide ne sert qu'à indiquer un déplacement dans le temps ou dans l'espace entre deux scènes (on peut aussi employer des symboles graphiques ne souffrant aucune ambiguïté : astérisques, étoiles, dièses, etc.). Par contre, signalez le début de vos paragraphes par un léger alinéa.
Il faut aussi, et c'est un point très important, numéroter vos pages ! Et même (si vous travaillez sur un traitement de texte, c'est facile) il est fortement recommandé de prévoir un en-tête ou un pied de page, au choix, du genre
Nom Prénom / Titre de la nouvelle / Page XX
N'oubliez pas que votre texte va arriver au milieu d'un certain nombre d'autres et qu'il faudra pouvoir l'identifier facilement dans la pile !
Note : Certains éditeurs n'aiment pas les textes agrafés...
Quelques indications typographiques : Indiquez la fin du texte, en mettant FIN ou tout autre indication sans ambiguïté possible.
Utilisez des tirets longs et non des traits d'union pour ouvrir les dialogues.
Prévoyez un alinéa pour les paragraphes.
Enfin, deux remarques évidentes :La quasi-totalité des traitements de textes permettent une correction orthographique et/ou une correction syntaxique (au moins minimale). Qu'un texte comporte un petit nombre de fautes d'orthographe n'est pas gênant en soi. Par contre, un texte frappé à l'ordinateur qui est bourré de fautes de frappe signifie que l'auteur a été trop paresseux, ou trop peu professionnel, pour perdre cinq minutes à peaufiner son texte. L'effet produit sur l'éditeur est particulièrement néfaste ! Les corrections manuscrites sur un texte tapé à la machine sont admises à condition qu'elles soient lisibles et peu nombreuses.
Si votre texte est tapé à la machine, envoyez toujours une photocopie (de bonne qualité), jamais l'original. Les Postes ne sont pas fiables à 100%, les éditeurs non plus. Ne courez pas le risque de voir disparaître l'unique exemplaire de votre oeuvre !
2] La première page de la nouvelle Sur la première page de la nouvelle doivent figurer impérativement votre nom et vos coordonnées (y compris une éventuelle adresse internet) ! Même si celles-ci figurent sur la lettre d'accompagnement (qui ne sera pas nécessairement conservée avec la nouvelle), répétez-les sur la première page du texte ! Si vous souhaitez signer votre texte d'un pseudonyme, faites figurer celui-ci sous le titre, pas dans votre adresse, et répétez ce souhait dans votre lettre d'accompagnement.
De même, il est en général demandé d'indiquer, de façon approximative, la taille (en nombre de caractères, incluant les espaces, ou en mots) du texte. Si vous avez utilisé le format standard défini ci-dessus (25 lignes de 60 caractères) une page manuscrite représente 1500 signes.
La plupart des traitements de textes récents donnent cette information. Inutile d'écrire 33 732 signes, arrondissez à 34 000 signes.
3] La lettre d'accompagnementCe qu'elle doit comporter :Vos coordonnées complètes (encore une fois...) et éventuellement votre pseudonyme.
Le fait que vous soumettez le texte "Titre du texte" pour "la revue XXX" ou "l'anthologie YYY" et que vous ne l'avez soumis à personne d'autre en même temps.
Le fait que le texte en question est inédit (ou inédit en langue anglaise, si vous soumettez aux USA, par exemple). Dans le cas inverse, signalez les parutions précédentes, même s'il s'agit d'un obscur support distribué à 45 exemplaires.
Si c'est le cas, signalez le fait que le texte est disponible sous forme électronique au format que vous utilisez (Word 97 PC, Write Now 3.0 Macintosh, etc.).
L'indication que le manuscrit est une photocopie (ou une sortie d'imprimante) que l'éditeur n'a pas besoin de renvoyer, cas que préfèrent, et de loin, les éditeurs. Dans le cas inverse, il faut demander explicitement à ce que le manuscrit soit renvoyé après lecture et ne pas oublier d'affranchir suffisamment l'enveloppe auto-adressée. Mais je ne recommande vraiment pas cette solution.
Note : Dans le monde anglophone, on recommande de l'indiquer aussi sur le manuscrit en mettant Disposable sur la première page.
Ce qu'elle ne doit pas comporter :Une ou plusieurs recommandations du genre " mon prof de français a bien aimé " ou " mon député trouve que c'est bien ". Ça n'a jamais convaincu personne, à ma connaissance, et c'est ressenti comme agaçant !
Trois pages (avec bibliographie commentée) expliquant que vous êtes une " personne extraordinaire ", avec preuves à l'appui. C'est sans doute vrai... Mais c'est votre texte quíon publiera, pas vous !
Un résumé du texte, expliquant pourquoi le texte est génial, ou indispensable, etc. Votre nouvelle doit se défendre elle-même !
Un commentaire sur le fait que vous êtes bien conscient que le texte n'est pas abouti et/ou mériterait d'être retravaillé et/ou qu'il a des défauts, etc. Si vous, l'auteur, n'êtes pas convaincu de la qualité de votre texte, l'éditeur sera certainement de votre avis et vous en voudra de lui avoir fait perdre son temps alors que vous auriez pu le retravailler. Donc, n'envoyez qu'un texte que vous estimez " achevé " et évitez les commentaires négatifs de ce genre.
Enfin, rappelons qu'une lettre d'envoi est quelque chose de très simple, de très factuel, et qu'on peut très bien se contenter de dix lignes courtoises. L'éditeur surchargé de travail vous en saura gré !