J'ai fait une première expérience dans l'édition avec lulu.com, site d'impression sur demande. Les explications sur le site sont assez complètes et il est très facile de gérer ses fichiers, d'obtenir un ISBN ou de gérer le prix de vente.

C'était une première expérience donc il est évident qu'il y a toujours des couacs. Dans mon cas ce n'était pas très grave car c'était un petit conte illustré pour enfants spécialement conçu pour la période de Noël. Quelque chose de vite fait, mais que j'avais absolument envie de conduire jusqu'au bout. A savoir: un produit terminé entre les mains.

J'ai commandé 100 exemplaires. Les 50 premières ventes m'ont permis de rentabiliser mes dépenses pour la fabrication et les frais de port. Les suivants ont été du pur bénéfice. J'en ai vendu 80 à 20.- CHF ce qui équivaut à environ 14 euros.

Grâce à cela j'ai pu me rendre compte que les illustrations ont besoin de fonds perdus (je m'en doutais, mais le site n'était pas assez clair là-dessus) et que le choix de l'imprimeur est important.

Une bonne partie des livres que j'ai reçu étaient parfaits. Mais pour le reste, le manque de fonds perdus a laissé quelques marges blanches sur certaines illustrations (ils coupent les livres comme des cochons) et certaines pages avaient le papier froissé (mauvaise qualité).

Je ne recommencerais certainement pas l'expérience avec eux. Mais je pense que pour essayer et comprendre comment ça marche, c'est une bonne expérience. Et peu coûteuse car on ne dépense que pour ce qu'on achète.

Bighit a écrit:

Que ce soit toi qui te soit chargé de la mise en page, de l'illustration, pas de problème, mais j'espère que tu as négocié tes droits d'auteur à la hausse en conséquence : tu as fait le boulot de plusieurs personnes qui normalement sont payées pour ça.
Sinon, ben t'as fait du bénévolat pour une entreprise. Félicitations...

Oh là là, les droits d'auteur, c'est pathétique ou risible, selon qu'on a le sens de l'humour ou pas : rien sur les 500 premiers exemplaires puis 4 % du prix hors taxe du 501ème au 1000ème puis un royal 6 % du prix hors taxe ensuite.

J'ai fait du bénévolat oui mais ça ne me gène pas d'avoir travaillé pour MON livre et le principal c'était que je ne paye rien.

Ben si t'as payé, avec ton taf ! Un travail d’illustration et de mise en page fait pas un pro, crois moi que ça peut atteindre les quelques milliers d'euros demandés par certaines maisons d'édition arnaqueuse...
Là, dans ton cas, l'astuce consiste à faire croire au pigeon que non, il débourse rien. Alors que c'est faux. Tout travail mérite salaire...

Dis quand une boite lambda te demande te bosser gratos pour elle, tu acceptes ?
Ben là, c'est pareil... t'as bossé gratos pour eux...
Une boite d'édition c'est d'abord... une boite, une entreprise. Pas une asso philanthropique et c'est normal, faut qu'elle vive. Qu'elle vive, pas qu'elle exploite les auteurs naifs tout contents de se voir publier et qui oublient de défendre leurs intérêts dans l'histoire et se font blouser...

Quant à tes droits d'auteur... Euh ne rien percevoir sur les 500 premiers vendus ? T'as accepté ça ??? En sachant qu'un premier livre d'un auteur débutant ne dépasse que très rarement les quelques centaines d'exemplaires vendus ?
Tu te rends compte que là, ils vont se faire du beurre sur ton travail d'auteur, d’illustration, de mise en page, sans te payer un kopeck pour ça ?
Car oui, tu as ton joli livre, mais tu ne toucheras pas un rond ! Mais eux si...
Ou comment se faire avoir avec un pot de vaseline... Désolé de la grossièreté, mais ça m'inspire vraiment ça ton histoire.

Effectivement, ils se sont faits plaisir avec toi... Si t'étais passée par un imprimeur, pour le même résultat, t'aurais gagné de la thune. Là t'as juste perdu du temps. Je suis même pas sûr que ce soit légal comme procédé.

Claire, à combien de maisons d'édition as-tu écrit et, surtout, combien de réponses à compte d'éditeurs as-tu reçues...?

Citation :

Je vois pas bien en quoi ça se démarque du compte d'auteur, ton truc, là. Parce que "maison à compte participatif", ça me fait très franchement penser à "frappe chirurgicale" pour parler de bombardements ou "dommages collatéraux" pour parler d'un massacre de civils, mais sans en parler.

Pardon ? Je vois pas ce que tu veux dire, là.

Ce que j'essayais d'expliquer, c'est que ça s'approche du compte d'éditeur, à la différence qu'il est demandé de participer à certains frais fixes. Après, si on part du principe que dès qu'il y a des sous c'est du compte d'auteur, on peut imaginer que le terme a été inventé pour ne pas effrayer les potentiels signataires... Mais bon, j'ai pas envie de me lancer dans ce débat qui donne mal à la tête^^

Citation :

Ben si t'as payé, avec ton taf ! Un travail d’illustration et de mise en page fait pas un pro, crois moi que ça peut atteindre les quelques milliers d'euros demandés par certaines maisons d'édition arnaqueuse...
Là, dans ton cas, l'astuce consiste à faire croire au pigeon que non, il débourse rien. Alors que c'est faux. Tout travail mérite salaire...

Et les stagiaires qui vont bosser moins de deux mois gratuitement dans les maisons d'éditions (et toutes les autres entreprises, d'ailleurs, ne soyons pas sectaires), ils devraient dire quoi ?

Le salaire, c'est pas forcément du fric de la tune et du pognon. C'est la récompense du travail fourni. Pour Claire, la publication de son ouvrage. Pour les stagiaires, la formation.

Et non, faire faire la maquette par l'auteur ce n'est pas forcément avantageux pour l'éditeur. Parce que l'auteur n'est pas forcément graphiste, qu'il ne connait pas les règles de mise en page et d'utilisation des polices. Outre les problèmes de passage à l'impression (genre les fonds perdus), ça peut aussi donner un bouquin très moche ou difficile à lire. Et ça, ça fait pas vendre. CQFD.

J'ai écrit à environ 25 maisons d'édition et j'ai reçu un seul accord qui m'a permis de publier. Alors je suis contente. Je ne fais pas, comme vous, des romans qui risquent de se vendre difficilement. Je ne suis pas connue mais mon livre est un guide pratique pour les enfants précoces et il n'en existait pas encore. J'ai informé les sites et forums pour enfants précoces de la sortie de mon livre. Donc, il se vend et en plus, il plait. J'espère pouvoir atteindre les 500 exemplaires. Pour tout vous dire, je n'envisageais pas de m'enrichir (tant mieux hein ?) mais de rendre service à ces enfants fragiles qui vivent leur intelligence comme un poids, voire un handicap.

J'ai reçu des remerciements de parents et de psychologues spécialisées dans la précocité intellectuelle. J'ai un peu réussi mon pari d'aider les enfants, grâce à mon éditeur, même si j'ai travaillé gratuitement pour lui. Je ne regrette rien. Mon livre est référencé sur Fnac, Amazon, Priceminister, Alapage et les libraires peuvent le commander. Si je n'avais fait appel qu'à un imprimeur, ce ne serait pas le cas.

Citation :

Je ne fais pas, comme vous, des romans qui risquent de se vendre difficilement.

On le fait pas exprès !

Hiendi Mond a écrit:

Citation :

Je ne fais pas, comme vous, des romans qui risquent de se vendre difficilement.

On le fait pas exprès !

manquerait plus que ça!! ;-)

Après, c'est vrai que certains genres se vendent plus que d'autre. Moi, j'écris de la Dark Fantasy, je peux vous dire que je peux me brosser pour être éditer un jour! (mais je survivrais )

++

C'est vrai que sauf dans les très spécialisés - comme Claire par exemple - on a pas beaucoup de chance.

Je sais bien que vous ne faites pas exprès mais il y a tellement de romans qu'à moins d'être connu, d'avoir participé à une émission de télé-réalité ou d'être pistonné, il est bien difficile d'en vendre beaucoup.

Ben d'un autre côté, la promotion, la vraie, pas celle qui consiste à référencer ton bouquin sur la Fnac et consorts, donc la promotion est là pour ça et c'est sans doute la plus grosse mission de l'éditeur.

Suite de ma question pour les maisons d'éditions auxquelles tu as écrit: combien t'ont répondu par la négative? ES-tu sûr que ton manuscrit n'est pas encore à l'étude par certaines d'entre elles?

J'ai envoyé mon manuscrit entre début novembre et début décembre et j'ai reçu des réponses de presque tous les éditeurs, négatives.

Pour mon second livre, j'ai procédé autrement, j'ai démarché les éditeurs avant de l'avoir fini, pour leur donner le temps de réagir et éviter d'envoyer le manuscrit (gros puisque le livre devrait avoir plus de 370 pages) pour rien.

Sur une quinzaine, deux m'ont répondu rapidement NON. Trois se montrent intéressés et veulent voir le manuscrit complet. Les autres n'ont pas encore répondu, depuis avril. Je leur ai pourtant laissé mon mail pour que ce soit plus simple de me contacter.

AgatheK a écrit:

Ce que j'essayais d'expliquer, c'est que ça s'approche du compte d'éditeur, à la différence qu'il est demandé de participer à certains frais fixes. Après, si on part du principe que dès qu'il y a des sous c'est du compte d'auteur, on peut imaginer que le terme a été inventé pour ne pas effrayer les potentiels signataires... Mais bon, j'ai pas envie de me lancer dans ce débat qui donne mal à la tête^^


Et les stagiaires qui vont bosser moins de deux mois gratuitement dans les maisons d'éditions (et toutes les autres entreprises, d'ailleurs, ne soyons pas sectaires), ils devraient dire quoi ?

Le salaire, c'est pas forcément du fric de la tune et du pognon. C'est la récompense du travail fourni. Pour Claire, la publication de son ouvrage. Pour les stagiaires, la formation.

Et non, faire faire la maquette par l'auteur ce n'est pas forcément avantageux pour l'éditeur. Parce que l'auteur n'est pas forcément graphiste, qu'il ne connait pas les règles de mise en page et d'utilisation des polices. Outre les problèmes de passage à l'impression (genre les fonds perdus), ça peut aussi donner un bouquin très moche ou difficile à lire. Et ça, ça fait pas vendre. CQFD.

C'est exactement ce que j'imagine, oui. Pour les stagiaires, ils devraient se révolter, mais j'entends bien que les alternatives sont pas nombreuses.
Le problème, c'est surtout que pour le même résultat, il y a beaucoup moins cher.