Ca c'est un petit scandale français : le mépris vis à vis des nouvelles. Je ne sais pas quelle idée s'en font les éditeurs... pourtant les lecteurs apprécient. Facile, rapide à lire, souvent mieux écrites qu'un roman, plus inventives.
Mais voilà, en France, on a décrété que les nouvelles, ça ne s'éditait quasiment pas.
Alors il paraitrait quand même qu'il y a une saison de la nouvelle : en été !

Sinon, pour ceux qui ont la chance d'etre anglophones, écrivez en anglais et proposez vos nouvelles aux dizaines, centaines de revues littéraires américaines qui existent et paient leurs auteurs...

Les Anglo-saxons ont de l'avance en ce qui concerne ce domaine. J'ai jamais entendu parler de revues françaises dans la même genre.

http://www.nouvelle-donne.net/

http://ecrits-vains.com/EV/Accueil.html

http://www.rue89.com/cabinet-de-lecture/la-revue-bordel-et-la-rentree-litteraire-nouvelles-de-voyous

http://www.onirismes.com/

et cette revue a l'air pas mal, même si ce n'est pas un appel à texte qu'ils proposent, juste des interviews, sorties, critiques, articles.

http://www.lmda.net/index.php

la "revue des deux mondes" est morte, malheureusement.

Salut Bighit.

Lorsque j'avais fait mon ciblage de maisons d'éditions à contacter, il y en avait une qui précisait explicitement sur son site ne plus accepter de propositions de roman mais recherchait par contre des nouvelles et novellas...

Je suis au boulot par contre et je ne me souviens plus de quelle maison il s'agissait, je te dirai ça ce soir.

Oui, quelques petites maisons d'éditions font de la nouvelle ou novellas ( surtout dans la littérature de l'imaginaire, en littérature blanche c'est peau de chagrin... ) mais c'est intéressant à savoir lesquelles précisément ! Merci !

stefan bellat a écrit:

Sombre tableau que tu brosses.
Y'a quand même bien des cas ou ca marche plutôt bien, non ?

La réalité, mon Ami, tout simplement.
Mais oui, il y a des cas, rares et c'est bien triste, où ça marche même très bien.

Werber (1991) : 1er roman édité, vendu à plus de deux millions d'ex.
Delerm : qui a attendu son 12 ème roman édité (certains l'avaient été chez MILAN, me semble-t-il), vendu à plus d'un million d'ex.
Gavalda : 3ème titre édité, vendu à plus de deux millions d'ex.

Et une poignée d'autres, encore. Bien peu en vérité, comparé au nombre de romans édités chaque année.

Quant aux éditeurs de nouvelles, ils sont bien peu nombreux, en effet. Aucun chez les grands éditeurs, sauf si votre nom est déjà connu et... vendeur.

à Bighit

Mince.

Il s'agissait de Griffe d'Encre, maison d'éditions intéressante et spécialisée dans la littérature de l'imaginaire. Par contre, je suis retourné sur leur site, et ils n'acceptent plus non plus de novellas.

Je tenterai de les voir au festival "Etonnants voyageurs" et verrai s'ils font des exceptions ou pas...

Passionnant toute cette file.
Laurent, je suis scié de ta connaissance du milieu...

Contrat à compte d'auteur ou contrat participatif, c'est pareil. Poubelle direct.
Le compte d'éditeur est la seule voie et ça n'est pas pour autant la voie du succès. Juste le bonheur d'avoir son bouquin dans les mains, sans rien avoir déboursé et en espérant que l'éditeur fera une promo efficace. Envisager gagner de l'argent dans cette histoire est une illusion de 9 sur l'échelle de Richter. Et vaut mieux pas que ça soit l'intention première...Personnellement, ça m'a permis d'acheter un ordi portable pour remplacer ma vieille machine à taper Et là, je vais même pouvoir en changer pour un écran plus grand, cool...Et ça s'arrête là. En gros ça doit faire 4000 exemplaires pour "Vertiges" et 3000 pour "Noirceur des cimes". Ca fait pas vivre une famille. Ca ne m'empêche pas de continuer à écrire. Le plaisir est toujours le même. Et les fonctionnements deséditeurs, ça me passe à 15 000...Je m'en contrefiche. Je suis déjà bien content d'en avoir un. Si ça lui rapporte des ronds, bien plus qu'à moi, et bien tant mieux pour lui. Moi j'écris, lui il vend. Ou alors faut créer sa maison d'édition...De toute façon, faut être lucide et Laurent l'a bien montré, y'a pas grand-monde qui en vit. Ca ne veut pas dire que ce que les autres écrivent ne vaut rien et que ceux qui en vivent sont des Maîtres...C'est plus complexe que ça en fait. Vaut déjà mieux habiter à Paris qu'au fin fond d'une vallée perdue des Alpes, faut se montrer, aller dans les salons, rencontrer du monde, se "vendre"...Je ne sais pas faire et je n'en ai même pas envie. Je me dis que si un de mes bouquins finit un jour par se vendre correctement, c'est le bouquin qui le vaudra vraiment et pas ce que j'aurai fait pour ça. Mais, bon, c'est juste ma façon de voir les choses...

3 et 4000 exemplaires, ce sont quand même de beaux tirages pour quelqu'un qui ne sait pas et ne veux pas se vendre !
Ce n'est pas le Pérou, mais c'est pas mal pour de premiers romans, je trouve.

Je suis plutôt agréablement surpris; je croyais que les premiers romans plafonnaient assez péniblement à 1000 exemplaires.

Si vous avez surtout envie d'avoir dans vos mains un ouvrage avec votre nom, mais que la gloire et l'argent ne vous intéresse pas, j'aurais presque envie d'encourager plutôt à faire des concours que de tenter le compte d'auteur ou l'imprimeur... Il y a un certains nombres de concours (de nouvelles, de poésie, de textes plus longs parfois) dont la récompense est l'édition dans un recueil. J'ai 4 textes dans 4 bouquins différents, tirés à quelques centaines d'exemplaires, qui ont tous fini (gracieusement) distribués à des lecteurs enthousiastes. Et ça fait plutôt plaisir.

oh moi aussi, j'ai été éditée par l'Arbre à Parole, édition de la Maison de la Poésie d'Amay, j'ai un de mes textes dans l'oeuvre collective, mais c'est pas pareil tout de même qu'un livre avec son nom sur la couverture. ^^ je sais bien, j'ai vécu les deux cas, ça se compare pas tout à fait.

même si je suis ravie de côtoyer dans cette anthologie de grands poètes belges... je dois même être la plus jeune de tous les poètes représentés ! Page 5 ou 6 en plus, bien située.

Bighit a écrit:

3 et 4000 exemplaires, ce sont quand même de beaux tirages pour quelqu'un qui ne sait pas et ne veux pas se vendre !
Ce n'est pas le Pérou, mais c'est pas mal pour de premiers romans, je trouve.

Ouais, enfin, ça date de 2004 et 2007 aussi...Pas de cette année.

Moi aussi, ça m'impressionne de tels tirages. 3000 et 4000, j'ose à peine espérer autant avec mes livres.

En fait, c'est difficile d'imaginer à combien peut se vendre un livre. En plus, la fourchette est immense. Ça peut aller de quelques centaines à des millions.

Claire a écrit:

Moi aussi, ça m'impressionne de tels tirages. 3000 et 4000, j'ose à peine espérer autant avec mes livres.

En fait, c'est difficile d'imaginer à combien peut se vendre un livre. En plus, la fourchette est immense. Ça peut aller de quelques centaines à des millions.

Le déclencheur pour ces ventes, ça a été la remise de deux prix littéraires régionaux. Incroyable l'impact que ça peut avoir...Et quand tu reçois un courrier t'annonçant ça, alors que tu ne savais même pas que ton bouquin était sélectionné, ça fait plaisir Je vous le souhaite à tous.